Pour Pape Modou Fall, l’économie de notre pays n’est pas loin de vivre des heures sombres. Le directeur de l’Emploi n’y va pas par quatre chemins. Cette situation est, selon lui, due aux appels à la violence proférés ces derniers jours par des leaders politiques et leurs partisans, rapporte Dakaractu.

« Outre les réflexes de repli qu’elles suscitent auprès des investisseurs étrangers et nationaux, elles contractent le marché, entraînent des mouvements de consommation de masse inhabituels avec le risque d’augmentation non maîtrisée des prix des denrées alimentaires de première nécessité, désorganisent les équilibres fragiles des toutes petites et moyennes entreprises, compromettent les efforts déployés par l’État pour l’emploi jeune et l’autonomisation des femmes. »

Pape Modou Fall de s’étonner, précise-t-il avant de s’interroger, dans le document qu’il envoie à Dakaractu – Touba, « que des hommes politiques qui prétendent nourrir de hautes ambitions pour notre pays puissent lancer des appels haineux et radicaux. Quel est leur but ? S’agit-il de mettre le pays à genoux ? S’agit-il de compromettre les efforts d’émergence et de développement ? La traduction violente de leurs appels sur le terrain, comme ils le souhaitent, aura forcément des répercussions fâcheuses sur notre économie qui, rappelons-le, est tributaire des importations. »

Il ajoutera les autres difficultés auxquelles pourraient être confrontées les consommateurs, commerçants et opérateurs économiques et qui sont liées au transport des marchandises et des personnes. Il y a aussi que les toutes petites et les moyennes entreprises dans le domaine de l’artisanat devraient davantage en payer le prix, parce que les réflexes des consommateurs, confie-t-il, seront orientés vers les rayons alimentaires et autres produits de nécessité.