La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans son document : « RAPPORT SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE DANS L’UMOA. Septembre 2023 », estime que la Côte d’Ivoire et le Sénégal demeurent les principaux fournisseurs, cumulant 55,9% du total de l’offre intra-communautaire.
« Les échanges intra-UEMOA ont progressé de 3,7% pour ressortir à 1.070,7 milliards, représentant 17,8% des échanges totaux de l’Union. La Côte d’Ivoire et le Sénégal demeurent les principaux fournisseurs, cumulant 55,9% du total de l’offre intra-communautaire. Du côté de la demande intra-UEMOA, le Mali et le Burkina sont les principales destinations des flux échangés avec 45,3% du total. Les principaux produits échangés sont le pétrole, les préparations alimentaires (lait, bouillons), les produits du cru (céréales, animaux vivants), les huiles alimentaires et les matériaux de construction », note la BCEAO.
Dans un autre registre, la BCEAO souligne que le déficit de la balance des services s’est atténué de 11,9% par rapport aux réalisations du même trimestre de l’année précédente, pour se fixer à 1.324,9 milliards, sous l’effet d’un allègement de la facture de fret (-19,1%). Et le déficit du compte de revenu primaire s’est, pour sa part, aggravé de 10,2%, pour ressortir à 748,0 milliards, en lien principalement avec l’augmentation des paiements d’intérêts sur la dette publique extérieure.
La source souligne que le solde excédentaire du revenu secondaire s’est consolidé de 9,4% par rapport au même trimestre de l’année précédente pour ressortir à 1.037,8 milliards, du fait de la progression des aides budgétaires reçues par les Etats (+7,8%), conjuguée à la hausse des envois de fonds des migrants (+10,1%).
Évolution du compte de capital et du compte financier
« L’excédent du compte de capital s’est amélioré de 3,9% par rapport aux réalisations notées à la même période de l’année dernière, en liaison avec la hausse des mobilisations de dons-projets reçus par les Etats membres de l’UEMOA », note la BCEAO.
Toujours d’après la Bceao, en ligne avec les évolutions susmentionnées, le besoin de financement de l’Union s’est atténué de 870,8 milliards par rapport à son niveau de la même période de l’année précédente, pour s’établir à 1.463,6 milliards. Et ce besoin a été couvert à hauteur de 105,7% par des entrées nettes de ressources au titre du compte financier, contre 77,4% à la même période l’année précédente.
« Les entrées nettes de capitaux au titre du compte financier se sont inscrites en hausse de 135,7 milliards par rapport à la même période de l’année précédente, pour s’établir à 1.586,4 milliards, en ligne avec la hausse des investissements directs étrangers (+122,7 milliards), consécutive à la poursuite des investissements dans le domaine pétrolier et gazier couplée à la progression des tirages publics nets (+70,9 milliards) », explique la source.
Au total, le solde global de la balance des paiements s’est consolidé en glissement annuel, en ressortant excédentaire de 103,2 milliards au deuxième trimestre 2023, contre un déficit de 508,8 milliards noté un an plus tôt.
Sur les six premiers mois de l’année 2023, le solde global de la balance des paiements est ressorti déficitaire de 1.601,2 milliards, en dégradation de 262,7 milliards comparativement à la même période de l’année précédente, traduisant un recul des tirages extérieurs nets des Etats.
La couverture des importations de biens et services par les réserves de change s’est établie à 4,0 mois à fin juin 2023 contre 4,2 mois à fin mars 2023 et 5,0 mois en juin 2022.