L’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM), a organisé ce Mercredi 15 Novembre 2023 un Atelier d’évaluation et de suivi du Système d’alerte précoce Climat-Santé au Sénégal avec l’appui de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des Etats-Unis et en collaboration avec la Direction Générale de la Santé Publique (DGSP). C’est une occasion saisie par les météorologues et professionnels de la Santé pour échanger sur l’amélioration les perspectives sur les risques liés à la chaleur au Sénégal.
Boubacar Diagne Fall, directeur de Cabinet du ministre des Transports Aériens et du Développement des Infrastructures Aéroportuaires, a affirmé : «La question qui nous réunit ce matin est d’une actualité brulante. En effet, l’édition 2023 du rapport annuel de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) sur l’état des services climatologiques (intitulé « State of Climate Services ») met l’accent sur la santé. Elle souligne la nécessité de disposer d’informations et de services climatologiques spécialement adaptés pour soutenir le secteur de la santé dans un contexte d’intensification des conditions météorologiques extrêmes ».
Il estime que le Sénégal est en avance sur cette stratégie. Et conscientes des répercutions des phénomènes météorologiques extrêmes sur la santé des populations, l’ANACIM et la DGSP ont mis en place depuis 2020 un système d’alerte précoce pour fournir les prévisions de vague de chaleur pendant la saison chaude, de mars à juin, afin de minimiser l’impact de la chaleur sur la santé.
Selon le directeur de cabinet du ministre des transports aériens, le 1er novembre dernier, une alerte a été lancée pour une vague de chaleur de trois jours à Fatick, région choisie comme site pilote pour évaluer les effets des vagues de chaleur sur la santé et les activités socio-économiques des populations. Et la coordination entre les différentes parties prenantes et un large partage de l’information ont permis la prise des décisions idoines pour protéger les personnes vulnérables.
Il a jugé normal qu’après trois ans d’expérience de diagnostic, de mise en œuvre que les différentes parties prenantes se réunissent pour l’évaluation et le suivi du Système d’alerte précoce Climat-Santé au Sénégal mais aussi dégager les perspectives pour améliorer les solutions face aux risques liés à la chaleur.
M. Fall souligne que le réchauffement pourrait causer ou aggraver des problèmes de santé parmi les populations les plus vulnérables. Et les phénomènes climatiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, peuvent constituer un enjeu de santé publique dans les zones défavorisées en raison des difficultés socio-économiques.
M. Mamadou Wassila Thiaw, directeur du bureau Afrique du Centre de Prévisions climatiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), avance : « Avec nos recherches, on s’est rendu compte, on peut prévoir certaines prévisions climatiques extrêmes, telles que les vagues de chaleur. Sur cette base, on s’est intéressé à l’utilisation de ces prévisions surtout pour prévenir les risques de maladies liées à ce phénomène. C’est ainsi la NOAA s’est intéressé à voir comment travailler avec les partenaires des pays en voie développement pour promouvoir l’utilisation de l’information climatique en matière de santé. C’est ainsi qu’on s’est approché du Sénégal. On s’est dit pour réussir cette alerte précoce, il faut travailler avec les partenaires de l’ANACIM à l’échelle nationale ».
Quant au Dr. Mamadou Diop, directeur de la santé, il souligne : « Il y a des personnes les plus vulnérables, les personnes âgées par exemple, elles sont très impactées par la chaleur et aussi les enfants avec la déshydratation. Sur le plan opérationnel, des données météorologiques peuvent sévir surtout pour prévenir la chaleur parce qu’il faut prendre des précautions, par exemple dire quand est-ce la vague de chaleur va survenir pour qu’on protégé les personnes les plus vulnérables ».
Dr. Ousmane Ndiaye, directeur de la Météo au sein de l’Anacim , affirme : « Comme vous le savez dans notre mission d’assistance aux populations contre les intempéries pour protéger leur personne et leurs biens, on a compris que des vagues de chaleur deviennent aujourd’hui un problème majeur, c’est pour cela qu’on s’est mis ensemble avec la direction générale de la santé avec nos partenaires de la NOAA pour essayer de voir comment développer ce système d’alerte précoce qui permet de prévenir les populations à ce phénomène-là qu’on appelle vague de chaleur. Quand il y a des vagues de chaleur, on envoie des messages, on envoie des informations à travers les médiats pour que les populations sachent qu’il y a des vagues de chaleur que les populations se prémunissent en voie de conséquence ».