Le projet de budget 2024 du Ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises, a été adopté ce jeudi 23 novembre 2023, par les députés réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale. Il est arrêté à 26 309 257 915 FCFA en Autorisations d’engagement (AE) et à 24 758 007 915 FCFA en Crédits de paiement (CP).
D’après le rapport, ce projet de budget est réparti en programme : Programme 2041 : Développement du Marché intérieur et de la Consommation ; Programme 2042 : Renforcement de l’Intégration du Sénégal dans le Commerce international ; Programme 2043 : Promotion et développement de l’entrepreneuriat privé et des PME / PMI ; Programme 2024 : Promotion et valorisation des produits locaux et Programme 1013 : Pilotage, Gestion et Coordination administrative.
Abordant la question des prix des denrées de première nécessité et de la comparaison avec d’autres pays, le Ministre Abdou Karim FOFANA a rappelé la conjoncture internationale difficile qui n’épargne aucun Etat et impacte même notre propre production locale. Il a soutenu qu’en économie, la comparaison des périodes et des espaces géographiques est toujours de mise.
« Les efforts consentis par l’Etat ont permis d’arriver à la stabilisation des prix de certains produits, notamment ceux qui sont restés sous le régime de l’administration des prix », ajoutera-t-il.
En outre, le Ministre a précisé que le vrai combat au sujet du riz brisé ordinaire, c’est moins son prix que l’approvisionnement sur le marché international, si bien qu’il n’est pas exclu que certains pays n’arriveront pas à y accéder d’ici à la fin de l’année. Il a ajouté que, si aujourd’hui, il est possible d’avoir le kilogramme de ce riz qui est consommé par 80% des Sénégalais à 325 FCFA, à Dakar et un peu plus dans les autres régions à cause du différentiel transport, c’est parce que l’Etat a fait plus d’efforts que d’autres pays dans ce sens, tout en précisant qu’on pourrait multiplier les exemples pour d’autres produits.
A propos du tarif de l’électricité, le Ministre soutiendra qu’au-delà de l’inflation et de l’importation des hydrocarbures qui sont des éléments considérables, il est important de noter que les Sénégalais sont victimes des habitudes de consommation. Il ajoutera que l’augmentation de revenu crée naturellement des conditions particulières de facturation avec la multiplication des matériels électroménagers utilisés.
En outre, il fera remarquer qu’au Sénégal, il y a 1,9 million de consommateurs domestiques abonnés à la SENELEC et les 1,6 million ont des factures qui ne dépassent pas 25 000 F, ils sont dans la tranche sociale, exonérés de la TVA et paient le Kw/h à 91 F. Ce sont seulement les 600 000 autres qui paient au-delà de 25 000 F.
« Les abonnés, dont les consommations restent dans la tranche sociale, continue à bénéficier de la subvention, donc il y a un meilleur ciblage qui profite aux personnes démunies », soutiendra-t-il.
Toujours d’après le rapport le Ministre des Finances et du Budget, M. Mamadou Moustapha BA précisera que la baisse des 97 milliards notée sur le budget du Ministère du Commerce est due au repli significatif des cours mondiaux sur certaines denrées qui ont commencé à connaitre une diminution.
« En effet, la subvention consentie pour l’année 2023 est revue à la baisse et réorientée vers les autres mesures de soutien direct aux ménages vulnérables à travers, entre autres, les bourses de sécurité familiale, la couverture maladie universelle, l’intensification et la montée en puissance des filets sociaux. Toutefois, en fonction de l’évolution de la situation économique, les réserves de gestion et de précaution pourraient être mises à profit à travers des actes modificatifs pour procéder aux ajustements, qui s’avéreraient nécessaires », indiquera-t-il.