La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Point Mensuel de Conjoncture-Mars 2024 », estime que s’agissant des dépenses publiques ont été exécutées à hauteur de 1202,4 milliards à fin mars 2024.
D’après la Dpee, la gestion budgétaire à fin mars 2024 a été caractérisée par une faible progression de la mobilisation des recettes associée à une hausse modérée de l’exécution des dépenses.
« Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital), évaluées provisoirement à 775,3 milliards, ont enregistré une hausse de 1,7%, en glissement, par rapport à fin mars 2023. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles ont augmenté de 1,3% pour se situer à 1202,4 milliards », précise la Dpee.
« S’agissant des dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 1202,4 milliards à fin mars 2024 contre un montant de 1187,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 1,3% (+15,0 milliards). Cette amélioration est attribuable à la progression de la masse salariale et des intérêts sur la dette publique qui ont augmenté respectivement de 13,1% et 22,4% pour ressortir à 354,6 milliards et 183,4 milliards. Toutefois, la tendance haussière a été contrebalancée par le repli portant sur les dépenses en « fournitures, transferts et subventions » et des investissements financés sur ressources internes qui ont enregistré des baisses respectives de 10,3% et 0,7% pour s’établir, respectivement, à 506,1 milliards et 158,3 milliards », note la source.
Augmentation des ressources budgétaires
« Concernant les ressources, elles sont composées essentiellement de recettes fiscales pour 738,6 milliards et 36,6 milliards au titre des recettes non fiscales. Il n’a pas été mobilisé de dons budgétaires à fin mars 2024. L’augmentation des ressources est attribuable au bon niveau de recouvrement des recettes fiscales (+3,9%) atténué par le repli des recouvrements des recettes non fiscales (-22,9%) », note la Dpee.
Toujours d’après la source, s’agissant des recettes fiscales, elles se sont améliorées de 27,9 milliards, notamment par le biais de la TVA intérieure hors pétrole, de l’impôt sur les sociétés, de la TVA à l’import et du FSIPP qui se sont confortées respectivement de 35,0%, 15,8%, 7,5% et 37,9% pour se situer respectivement à 92,9 milliards, 103,8 milliards, 142,3 milliards et 16,4 milliards.
« Ces performances ont été renforcées par la bonne tenue de la taxe spécifique pétrole, abondé à hauteur de 36,1 milliards et des droits de timbre chiffrés à 10,4 milliards, qui se sont confortés respectivement de 1,5 milliard et 2,8 milliards sur la période. Cependant, cette tendance favorable a été amoindrie par les baisses notées au niveau des recouvrement de l’impôt sur les revenus, de la TVA intérieure pétrole et de la Taxe sur les activités financières qui se sont repliés respectivement de 11,5% (-17,0 milliards), 69,4% (-6,3 milliards) et 45,0% (-8,6 milliards), pour s’établir, respectivement, à 131,6 milliards, 2,8 milliards et 10,6 milliards en mars 2024. Quant au repli des recettes non fiscales, chiffré à 22,9%, il est imputable essentiellement à la baisse des recouvrements sur les revenus du domaine (-61,4%) et des dividendes (-66,2%) », précise la source.