La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Point Mensuel de Conjoncture-Mars 2024 », estime que les chefs d’entreprise enquêtés ont soulevé concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics les contraintes suivantes : recouvrement des créances, fiscalité, accès difficile au foncier, concurrence supposée déloyale pour ne citer que ces difficultés.

D’apes la Dpee, en mars 2024, le climat des affaires s’est encore dégradé, en rythme mensuel. L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a diminué de

0,3 point comparé à février 2024. Et ce résultat traduit, essentiellement, l’opinion défavorable des entrepreneurs des Bâtiment et Travaux Publics et des commerçants. Comparativement au mois de mars 2023, l’indicateur du climat des affaires a baissé de 2,3 points.

« S’agissant du sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les obstacles mentionnés par les enquêtés sont le recouvrement des créances (100%), la fiscalité (67%), la concurrence supposée déloyale (50%), la demande (50%), l’accès difficile au foncier (33%), le coût des intrants (17%) et l’accès au crédit (17%). En outre, l’indicateur du climat des affaires a perdu 12,4 points, sous l’effet du pessimisme des commerçants sur les commandes privées et publiques, et leurs perspectives », précise la Dpee.

Toujours d’après la Dpee, au titre des services, les prestataires ont majoritairement cité le recouvrement des créances (43%), la concurrence jugée déloyale (36%), la fiscalité (29%) et la demande (21%). Et sur une base mensuelle, l’indicateur de ce sous-secteur s’est légèrement amélioré (+0,3 point), reflétant l’optimisme des prestataires sur le chiffre d’affaires et les commandes reçues.

Et le document de rajouter : « Dans l’industrie, les principales contraintes à l’activité sont la concurrence jugée déloyale (34%), la demande (34%), l’approvisionnement difficile en matières premières (31%), le recouvrement difficile des créances (28%), la fiscalité (14%), la vétusté des équipements (14%) et l’accès au crédit (10%). En rythme mensuel, le climat des affaires du sous-secteur s’est renforcé (+0,9 point), à la faveur d’une bonne orientation de l’opinion des industriels sur la production, les commandes attendues et les perspectives de stocks de produits finis ».

La Dpee estime que s’agissant du commerce, les difficultés majoritairement relevées sont le recouvrement des créances (60%), la concurrence jugée déloyale (50%), la fiscalité (40%), l’accès aux crédit (30%), la demande (30%), l’approvisionnement difficile en marchandises (20%) et les délestages d’électricité (10%). Et en rythme mensuel, le climat des affaires du sous-secteur a diminué de 1,5 point, suite à l’opinion défavorable des commerçants sur les commandes, le chiffre d’affaires, les stocks de produits finis et leurs perspectives.