Le mouvement « Pour l’intérêt de Sandiara », dénonce la dégradation de nos conditions de vie et en particulier des mauvaises conditions de travail dans la zone économique de Sandiara. Il fustige aussi la présence d’usines dans la zone industrielle et agricole qui pollue leur environnement avec des déchets chimiques et les odeurs nauséabondes.  M. Oumar Sarr, coordonnateur dudit mouvement, estime que le maire à fait le marketing de Sandiara mais au fond, il n’y a rien.

« Nous, Mouvement “Pour L’Intérêt De Sandiara” félicitons notre ancien maire actuel ministre de l’industrie et du commerce, DR SERIGNE GUEYE DIOP, de toutes ses initiatives prises en tant que maire mais aussi en tant qu’habitant de Sandiara, allant dans le sens d’apporter son savoir-faire pour de meilleurs conditions de vie des sénégalais et des sandiaraois en particulier. 21 jours après la création de notre mouvement, 21 jours de sensibilisation et d’alerte des populations de la commune Sandiara sur la dégradation de nos conditions de vie et en particulier des mauvaises conditions de travail dans la zone économique de Sandiara », précise-t-on dans le communiqué parvenu à notre réaction.

 M. le Président de la République du Sénégal, BASSIROU DIOMAYE DIAKHAR FAYE et son Premier ministre M. OUSMANE SONKO et Messieurs les Ministres de l’industrie et du commerce, de l’environnement et du travail, M le Gouverneur de Thiés le Préfet de Mbour, M Le Sous-préfet de Sessène.

Ils demandent l’arbitrage et l’assistance des autorités pour sauver la population et les employés de la zone industrielle et agricole, des déchets chimiques et des odeurs nauséabondes venant des usines polluantes et de l’épandage des produits phytosanitaires. Ils estiment que de nouvelles maladies telles que des cancers, des infections respiratoires, des avortements sont devenues fréquentes à Sandiara et environs. Et les déchets chimiques tuent à petit feu les populations.

« Les conditions de travail sont très précaires et dangereuses : des dizaines de travailleurs ont subi des accidents dus à un manque d’assistance et de mesures préventives au cours de l’exercice de leur fonction. Certains sont licenciés de manière arbitraire. Nous sommes très fatigués disent les travailleurs, nous sommes traités comme des esclaves dans les usines, nous travaillons des années sans contrat, pas de bulletin de salaire, pas de fiche de pointage, et, en cas de maladie ou d’accident nous n’avons pas une prise en charge médicale et tout ça, nous n’avons pas droit à piper mot si non c’est le licenciement », précise le communiqué.

Cette semaine un indien électricien de formation, mourut des suites d’un accident, après avoir été obligé de faire un travail de menuisier à près de 20m du toit et sans aucune mesure de sécurité.  Et combien de sandiarois vont suivre ? Aider nous avant que l’irréparable ne se produise.

«   A travers ce communiqué, nous jeunes de Sandiara regroupés autour du mouvement « Pour Intérêt Sandiara », annonçons à toute la population sénégalaise que nous n’allons plus accepter d’être sacrifiés », précise le communiqué.

M. Oumar Sarr, coordonnateur du Mouvement, souligne : « Il y a eu un mort d’homme dans l’Usine de Solange. C’est un ouvrier du nom de Raoul, il est électricien, c’est un indien, électricien de formation. Ce jour-là, on l’avait confié à un travail de coffrage. On lui avait demandé de monter sur le toit des hangars pour réparer les zincs alors que c’est un coffreur qui doit le faire malheureusement, il a eu un accident et il est tombé en chute libre. Après, on l’amène à l’hôpital qui transfère dans une clinique de Saly avant de l’acheminer à Dakar et il est décédé. Si on ne prend pas des mesures, les autres vont suivre. Il y a beaucoup de sénégalais qui ont eu des accidents très graves, certains ont des fractures. Nous réclamons l’ouverture d’une enquête dans ce sens ».

M. Sarr souligne qu’ils fustigent les conditions d’installation des usines qui ne font rien dans le cadre de la RSE.

« Nous n’ignorons les contenus des protocoles signés pour l’installation des usines. La mairie nous cache tout cela. Le message que nous lançons à notre maire devenu ministre du Commerce et de l’industrie, nous reconnaissons les résultats satisfaisants qu’il a obtenus mais il reste beaucoup de choses à faire. Bien qu’il a vendu l’image de Sandiara, il a fait le marketing de Sandiara mais il y a beaucoup de choses qui manquent, il n’y a pas de stade à Sandiara, il n’y a pas de maison des jeunes, il n’y a pas de places publiques, les jeunes n’ont pas de place où s’épanouir, Sandiara n’a pas d’hôpital, il y a un centre de santé. Les travailleurs sont surexploités dans cette zone économique. Toutes les usines qui sont installées à Sandiara, emploient des gens qui n’habitent pas Sandiara, seuls quelques rares employés sont de Sandiara », dira M. Sarr que nous avons joint au téléphone.