Le Ministère des finances et du Budget, dans son « Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027 », note que Les dépenses du budget de l’Etat réalisées à hauteur de 1 358,71 milliards FCFA au 31 mars 2024.

« Les ressources du budget général mobilisées au 31 mars 2024 s’élèvent à 803,24 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 17,11% des prévisions de la LFI tandis que les dépenses du budget de l’Etat (base ordonnancement) sont réalisées à hauteur de 1 358,71 milliards FCFA représentant 24,30% des crédits ouverts », précise-t-on dans le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle.

Toujours d’après le document, comparées au premier trimestre 2023, les réalisations de recettes du budget général ont évolué à la hausse de 13,94 milliards FCFA en valeur absolue, soit 1,77% en valeur relative.

Et cette progression est imputable aux ressources internes (+17,10 milliards FCFA, soit +2,3%) grâce au bon niveau de recouvrement des recettes fiscales (+28,8 milliards FCFA, soit 4,0%), notamment des impôts directs et indirects qui ont respectivement augmenté de 0,76 milliard FCFA (soit 0,3%) et 22,17 milliards FCFA (soit 5,3%), par rapport à l’année précédente.

Quant aux dépenses exécutées, le document précise qu’elles s’élèvent à 1 358,71 milliards FCFA représentant 24,30% des crédits ouverts.

Les ressources du budget général mobilisées s’élèvent à 803,24 milliards

« Au 31 mars 2024, les ressources du budget général mobilisées s’élèvent à 803,24 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 17,11% par rapport à l’objectif annuel de 4 693,80 milliards FCFA fixé par la loi de finances initiale de 2024 (LFI 2024). Par rapport à la même période en 2023 où elles étaient de 789,30 milliards FCFA, la mobilisation de ces ressources a enregistré une hausse de 13,94 milliards FCFA en valeur absolue, soit 1,8% en valeur relative », précise-t-on dans le document.

D’après le Ministère des finances et du Budget,Les ressources du budget général sont essentiellement composées de ressources internes (recettes fiscales et recettes non fiscales) représentant 96,51%. Et comparé à la même période de l’année 2023, les recouvrements des ressources internes ont connu une hausse de 17,10 milliards FCFA (2,26%) qui s’explique par le niveau de recouvrement des recettes fiscales de +28,28 milliards FCFA (soit +4,0%), atténuées par un repli des recettes non fiscales de -11,18 milliards FCFA (soit -22,0%).

« Concernant les ressources externes, il ressort que les dons reçus au cours du premier trimestre s’élèvent à 28,06 milliards FCFA, représentant un taux d’exécution de 9,24% des prévisions de la loi de finances initiale (LFI) 2024. Ils sont exclusivement constitués de dons en capital destinés à financer des projets d’investissement.

Le document précise que les tirages sur dons en capital proviennent pour 83,5% des principaux partenaires que sont respectivement : l’USAID (34,1%), l’AFD (18,9%), la GIZ (17,3%) et la Banque mondiale (13%) », note le document.

Hausse de 56,73 milliards FCFA des crédits de paiement ouverts

« Les crédits de paiement ouverts par la LFI 2024 ont connu une hausse de 56,73 milliards FCFA, passant de 5 533,90 à 5 590,64 milliards FCFA, du fait des reports de crédits de 56,73 milliards FCFA sur les dépenses en capital financées sur ressources internes. Globalement, la répartition par catégorie de dépenses intégrant les reports de crédits de la LFI 2024 se présente comme suit : les crédits ouverts au titre de dépenses d’acquisition de biens et services l’Etat ont été diminués d’un montant de 6,28 milliards FCFA ; les crédits ouverts au titre de dépenses de transfert courant ont été augmentés d’un montant de 6,28 milliards FCFA ; les crédits ouverts au titre de dépenses d’investissement exécutées par l’Etat ont été augmentés d’un montant de 8,75 milliards FCFA et ; les crédits ouverts au titre de dépenses de transferts en capital ont connu une augmentation de 47,98 milliards FCFA », explique le document.

Toujours d’après le document, les dépenses du budget général ordonnancées au cours du premier trimestre s’établissent à 1 358,71 milliards FCFA représentant 99,03% des crédits liquidés au titre du premier trimestre 2024. Et elles sont ainsi réparties entre : les dépenses ordinaires exécutées pour un montant de 1 027,94 milliards FCFA sur des liquidations d’un montant de 1 038,31 milliards FCFA, soit 99,00% des engagements ; les dépenses en capital réalisées à hauteur de 330,78 milliards FCFA sur des crédits liquidés d’un montant de 333,70 milliards FCFA, soit 99,12% des engagements.

« Les charges financières de la dette au cours du premier trimestre 2024 s’élèvent provisoirement à 181,67 milliards FCFA, représentant environ 31,42% des prévisions de la LFI 2024.  Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont baissé de 52,7% (soit -202,47 milliards FCFA). Cette situation s’explique surtout par la baisse de 51,88% (soit -167,46 milliards FCFA) notée au niveau des charges de la dette extérieure. Concernant les charges de la dette intérieure, elles ont baissé de 57,08% (soit -35,01 milliards FCFA) », renseigne-t-on dans le document.

La source souligne que les dépenses de personnel exécutées s’élèvent à 353,491 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 24,51% sur les crédits ouverts de 1 442,465 milliards FCFA.

« Comparée au trimestre précédent, la masse salariale a augmenté de 29,388 milliards FCFA, soit 9% en valeur relative. L’effectif des agents de la fonction publique est de 181 947 agents à la fin du premier trimestre, soit une progression de 3,0% par rapport au trimestre précédent », note la source.

« Elles ont été ordonnancées à hauteur de 21,33% représentant un montant de 90,03 milliards FCFA des crédits ouverts contre 108,02 milliards FCFA un an auparavant, soit une baisse de 17,99 milliards FCFA en glissement annuel. Le niveau d’exécution est essentiellement porté par les dépenses des services généraux des administrations publiques (40%) à travers la dotation des charges non réparties qui a enregistré, au niveau des impôts et taxes payés sur les marchés sur ressources extérieures, une forte mobilisation des crédits de 20,3 milliards FCFA sur une prévision initiale de 6 milliards FCFA », précise la source.

Et le document de poursuivre : « Il faut également citer le paiement des dépenses permanentes pour 3,4 milliards FCFA destinés à la prise en charge des factures d’eau de l’Administration centrale. Les transferts courants ordonnancés s’élèvent à 402,74 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 32,10% contre 35,14% un an auparavant (soit 451,11 milliards FCFA). Le niveau des dépenses en capital ordonnancées au 31 mars 2024 s’élève à 330,78 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 17,47% contre 18,59% un an auparavant. Elles sont réparties entre :  les dépenses financées sur ressources internes, exécutées à hauteur de 14,56% (173,52 milliards FCFA), contre 15,4% un an auparavant ; les dépenses financées sur ressources externes exécutées à 22,41% (157,26 milliards FCFA) contre 23,64% un an auparavant ».

D’après la source, s’agissant des transferts en capital, ils ont été ordonnancés à hauteur de 18,13% (soit 152,88 milliards FCFA) contre 22,7% (soit 155,97 milliards FCFA) un an auparavant. Et les dépenses en capital financées sur ressources extérieures s’élèvent, à 157,26 milliards FCFA (soit 22,41%), pour des prévisions de 701,60 milliards FCFA dans la loi de finances initiale (LFI) de 2024.

« Ce taux a été porté principalement par le secteur quaternaire qui, à lui seul, a mobilisé 79,2 milliards FCFA, soit 43,8% du montant ordonnancé, suivi du tertiaire avec 45,7 milliards FCFA (25,3%) qui arrive en deuxième position, ensuite le secondaire avec 42,4 milliards FCFA (23,5%) et enfin le primaire avec 13,2 milliards FCFA (11,9%) », souligne la source.

« A fin mars 2024, la situation d’exécution budgétaire du FNR fait ressortir un solde cumulé excédentaire de 12,79 milliards FCFA contre 7,64 milliards FCFA à la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 5,15 milliards FCFA. Cet excèdent peut-être expliqué par :  le nombre de cotisants qui passe de 132 520 à 142 068, soit une augmentation de 9 548 cotisants et ; la non prise en compte des rappels qui seront régularisés au courant du deuxième trimestre 2024 », précise la source.

D’après le document, les recettes générées à fin mars 2024 par le régime de base se chiffrent à 37,282 milliards FCFA et celles du régime complémentaire à 5,707 milliards FCFA, soit des recettes totales de 42,99 milliards FCFA. En glissement annuel, les recettes ont augmenté de 3,834 milliards FCFA.

« Les dépenses du régime de base, du régime complémentaire et des remboursements en fin mars 2024 sont respectivement arrêtées à 29,85 milliards FCFA, à 0,225 milliard FCFA et à 0,130 milliard FCFA, soit un total de 30,20 milliards FCFA, représentant un taux d’exécution de 17,92%, base LFI 2024. Comparée au premier trimestre de l’année 2023, la situation des dépenses a connu une baisse de 1,32 milliard FCFA », explique-t-on dans le document.

La source note qu’à la fin mars 2024, le nombre total de cotisants est de 142 068 et celui de pensionnés est de 74 240, soit un rapport démographique de 1,91 cotisants/allocataire, contre 1,79 un an plus tôt.