Le Conseil Patronal des Énergies Renouvelables (COPERES), en collaboration avec le Ministère de l’Energie du Pétrole et des Mines, et African Climate Foundation (ACF), a organisé ce mardi 9 juillet 2024 un atelier d’échanges pour répondre à la problématique du financement des ménages du Sénégal pour l’accès aux énergies renouvelables plus précisément au solaire. Selon M. Saliou Sow, Président du conseil Patronal des énergies renouvelables du Sénégal (COPERES), l’un des obstacles, demeure l’accès aux financements bien que les leviers existent pour financer des projets à grande échelle.
M. Saliou Sow, Président du conseil Patronal des énergies renouvelables du Sénégal (COPERES), a affirmé : « Cependant malgré ce magnifique succès, il reste encore du chemin à parcourir notamment au niveau des ménages car il est à noter que ce taux de pénétration est surtout porté par des grands projets de production. Les ménages sénégalais souhaitent accéder aux solutions d’énergie solaires et devraient pouvoir faire facilement et à moindre coût. Cependant, l’un des obstacles, demeure l’accès aux financements bien que les leviers existent pour financer des projets à grande échelle, des particuliers peinent à bénéficier de mécanismes financiers adoptés, accessibles. Les banques sont souvent réticentes à financer des solutions solaires à raison des perceptions élevées de risques et d’une certaine méconnaissance du secteur, ce qui constitue un obstacle supplémentaire. Les ménages de leurs côtes, peinent à obtenir des garanties solides sur des équipements et des installations. De nombreux ménages souffrent de déficit de communication concernant la réglementation en vigueur. Beaucoup pensent à tort que l’installation de solutions solaires à domicile, est interdite ».
M. Sow estime que l’ambition du Sénégal est claire, tendre vers l’accès universel de l’énergie tout en augmentant significativement la part des énergies renouvelables dans le mixte énergétique.
« A ce jour, nous avons atteint un impressionnant taux de 30% d’Energie provenant des énergies renouvelables, ce qui porte le Sénégal parmi les champions en Afrique dans l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique », dira-t-il.
Et M. Sow de conclure : « C’est dans le contexte que le COPERES s’est engagé avec son partenaire L’ACF (Action contre la Faim) à regrouper tous les acteurs du secteur pour identifier des solutions locales afin de mobiliser le système bancaire national ainsi que d’autres sources de financements. Notre objectif est de trouver un mécanisme approprié taxé au financement pour les ménages afin de permettre à chaque sénégalais qui le souhaite d’accéder à l’énergie solaire. L’atelier concentre sur une question essentielle, comment créer une économie du solaire au sénégal ».
Quant à M. Birame Souleye DIOP, Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, il avance : «Cette rencontre de grande importance me donne aussi l’heureuse occasion pour magnifier l’intérêt et l’engagement soutenus des différents acteurs ici présents pour témoigner de l’importance vitale des énergies renouvelables dans le processus de transformation systémique du secteur de l’Energie et, plus largement, de tous les secteurs de développement du pays ».
Le ministre de l’énergie rappelle que le Gouvernement a mis en place, dès 2010, un cadre juridique favorable au développement des énergies renouvelables, ce qui a permis entre autres la mise en service de centrales solaires privées injectant sur le réseau de Senelec et d’améliorer le mix énergétique.
« La loi n° 2021-31 du 09 juillet 2021 portant Code de l’Electricité a réaffirmé la volonté de poursuivre la promotion des énergies renouvelables avec le décret d’application régissant l’activité d’autoproduction permettant la vente du surplus et le Règlement d’application de la Commission de régulation du secteur de l’Energie (CRSE) relatif à la déclaration d’autoproduction », dira le ministre Birame Souleye DIOP.
Selon le ministre, ils reconnaissent l’apport déterminant du secteur privé dans la réalisation de leur politique énergétique, non sans encourager la participation active des acteurs non étatiques pour promouvoir les énergies renouvelables.
Le ministre de l’énergie poursuit : « Nous sommes conscients que le secteur des énergies renouvelables représente une opportunité de création de richesses et d’emplois significative, avec un potentiel de marché très important. Déjà, dans le cadre de la mise en œuvre du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), nous travaillons en collaboration avec nos partenaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer l’utilisation des énergies renouvelables. Bien entendu, cela pourrait constituer un levier important dans la facilitation du financement des solutions solaires pour les ménages ».
Birame Souleye Diop estime qu’ils envisagent la mise en place de mesures d’accompagnement telles qu’une ligne de crédit ou un fonds de garantie au profit des banques qui pourraient financer les ménages à taux réduits.
« Par conséquent, la familiarisation des institutions financières avec le secteur des énergies renouvelables devient également primordiale pour une pleine et entière appropriation de cette démarche », conclut le ministre.