La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans le document : « Point mensuel de conjoncture-Juillet 2024 », note que les dépenses publiques exécutées à hauteur de 2 606,6 milliards à fin juillet 2024.
D’après la Dpee, à fin juillet 2024, la gestion budgétaire a été marquée par une augmentation de la mobilisation des recettes associée à une exécution modérée des dépenses. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital) sont évaluées provisoirement à 2 206,7 milliards, soit une hausse de 6,3%, en glissement annuel. Et quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles ont enregistré une légère hausse de 0,7% pour s’établir à 2 606,6 milliards.
« Concernant les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 2 606,6 milliards à fin juillet 2024 contre un montant de 2 588,7 milliards un an auparavant, soit une faible progression de 0,7%, traduisant la hausse des charges de salaires et d’intérêts sur la dette contrebalancée par le repli des investissements et des dépenses de fonctionnement. En effet, la masse salariale et les intérêts sur la dette publique ont augmenté respectivement de 12,2% et 36,1% pour ressortir à 826,7 milliards et 448,2 milliards. En revanche, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts) et les investissements financés sur ressources internes se sont inscrites en baisse respectivement de 10,9% (-115,0 milliards) et 16,2% (-75,8 milliards), avec des exécutions évaluées respectivement à 938,9 milliards et 392,8 milliards », renseigne la Dpee.
Augmentation des ressources budgétaires
« S’agissant des ressources (hors dons en capital), elles sont composées de recettes fiscales pour 2 119,9 milliards et 86,8 milliards au titre des recettes non fiscales. Il n’a pas été mobilisé de dons budgétaires à fin juillet 2024. La progression des ressources est attribuable à la hausse des recettes fiscales (+10,5%), atténuée par le repli des recouvrements de recettes non fiscales (- 35,5%) », précise la source.
D’après la source, s’agissant des recettes fiscales, elles se sont confortées de 200,9 milliards, notamment, sous l’impulsion des recouvrements de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu, de la TVA intérieure hors pétrole et du FSIPP qui se sont consolidées, respectivement, de 60,7 milliards, 22,4 milliards, 25,6 milliards et 27,7 milliards pour se situer, respectivement, à 372,8 milliards, 385,4 milliards, 230,2 milliards et 57,9 milliards. Et la progression de l’impôt sur les sociétés traduit la bonne tenue des versements du dernier acompte à fin juin 2024.
« Concernant la performance des recouvrements sur le FSIPP, elle est attribuable à la régularisation effectuée par la SAR sur ses opérations hors filières SENELEC de 2024. Ce dynamisme est renforcé par les liquidations au cordon douanier. En effet, les droits de porte et la TVA à l’import mobilisés ont progressé respectivement de 11,7 milliards et 24,2 milliards pour ressortir, respectivement, à 214,7 milliards et 372,5 milliards. En revanche, des replis ont été enregistrés dans les recouvrements de la taxe sur les activités financières et des droits d’enregistrement qui ont baissé, respectivement, de 7,6% et 8,3% pour se situer respectivement à 48,3 milliards et 39,6 milliards. Quant à la diminution des recouvrements des recettes non fiscales, chiffré à hauteur de 47,9 milliards, elle est imputable essentiellement au recul des recouvrements des dividendes (-42,2 milliards) », explique-t-on dans le document.