Le cabinet FACE Africa tax & legal, membre de WTS Global, a organisé ce 17 décembre 2024 un panel sur le thème : « Regards croisés sur les fondamentaux et la gouvernance du modèle extractif sénégalais ». Les acteurs institutionnels, investisseurs, représentants des communautés locales, échangent en profondeur sur les acquis, défis, et perspectives liées à la gouvernance des ressources naturelles au Sénégal.

El Hadji Sidy DIOP,Président Directeur Général FACE Africa tax & legal, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Benin, Togo, a affirmé : « L’objectif qui est recherché, c’est de partager avec les sénégalais, toutes les parties prenantes dans le secteur extractif et avec des invités de taille, d’éminents panélistes, porter un regard croisé sur des fondamentaux et la gouvernance du secteur extractif sénégalais, donc pour adresser les véritables problématiques après avoir rappelé le cadre institutionnel légal et réglementaire. Donc, on essaie un peu de susciter un temps de réflexions pour aller vers une mise en œuvre concrète de tout ce qui est prévu comme réglementations, donc depuis la constitution du Sénégal en son article 25 qui programme avec force que les ressources naturelles appartiennent au peuple sénégalais et leurs exploitations doivent profiter à l’ensemble des populations du Sénégal, de sorte à assurer une bonne gouvernance et sans exclure une gestion écologique durable ».

Il estime que c’est cette forte proclamation qui est sans reproche où toutes les parties prenantes sont d’accord, y compris les investisseurs maintenant la véritable problématique, c’est la mise en œuvre complète.

M. Diop, souligne qu’il propose de susciter la réflexion, le débat pour adresser les véritables problématiques, non pas uniquement pour parfaire les cadres réglementaires mais également pour aller vers la réflexion concrète pour la mise en œuvre pratique parce que la vision des nouvelles autorités, est une vision très claire et parfaitement en phase avec les aspirations des sénégalais mais ça ne suffit pas.

« Donc, nous, tous, nous rêvons , un jour se retrouver avec des champions nationaux dans des secteurs extractifs, nous ne l’avons pas, c’est encore des étrangers qui viennent exploiter nos ressources, qui en profitent plus que le Sénégal lui-même, propriétaire des ressources, donc, il faut essayer d’aller vers l’équilibre, essayer de travailler dans le sens de  faire profiter à l’Etat au maximum des ressources pour générer une utilisation adéquate et surtout pour éviter que ce qui s’est passé dans d’autres pays, producteurs de pétrole et de gaz en Afrique, se passe au Sénégal », dira-t-il.

Il poursuit : « Il ne faudrait pas que les ressources nous amènent à des situations compliquées, à des situations dramatiques. Il faudrait que le Sénégal, comme, il l’a fait en matière de démocratie, arrive à le faire en matière d’exploitation des ressources minières, démontrer que comme ça se fait en Asie, d’avoir des ressources minières et se développer, développer les autres secteurs d’activités comme l’agriculture, comme l’élevage, le Tourisme, comme l’économie, l’industrialisation. Et ça, à mon avis, c’est extrêmement possible, il ne suffit pas d’avoir une bonne vision, il suffit également d’ouvrir la porte et là, c’est un appel que je lance aux politiciens, il faut qu’ils ouvrent la porte aux praticiens, aux techniciens, aux gens qui sont confrontés à la réalité quotidienne dans le secteur extractif, il faut qu’ils apportent leurs contributions parce que le pétrole, le gaz et les mines appartiennent aux sénégalais. Donc, chacun a le droit de se prononcer sur ça, chacun a le droit de s’intéresser à la gestion, à la gouvernance de ces ressources-là. Donc, il faut que les gouvernants et les politiciens nous entendent et aillent dans ce sens-là ».

Quant à M. Abdoulaye Gningue, inspecteur principal des impôts et domaines, représentant le ministre des Finances et du Budget, représentant aussi le directeur général des impôts et Domaines, il avance : « L’Etat se réjouit de l’organisation par le cabinet Face Africa de ce panel de haut niveau e la gouvernance des ressources et nous pensons que e séminaire adressera les problématiques les plus pertinentes, les conclusions qui en découleront, pourront sévir de tableau de bord aux dirigeants pour pouvoir gérer ces ressources extractives de façon optimale parce qu’il a été rappelé que la constitution du Sénégal consacre sans équivoque que les ressources extractives appartiennent au peuple sénégalais. C’est tout à fait heureux de voire le cabinet sénégalais essaie d’organiser ce séminaire là pour pouvoir discuter de la gouvernance de ces ressources extractives à l’effet d’adresser les problématiques le plus pertinentes et els conclusions qui en découleront, pourront servir un tableau de bord aux autorités. Toutes les forces vives de la nation, sont invitées à apporter leur contribution pour que la gestion extractive se passe de la façon la plus optimale possible ».

M. Cheikh Ameth Tidiane Touré, panéliste, estime : « Le cadre réglementaire que nous avons, est adapté pour protéger les interventions. Quelle est la finalité de l’exploitation ? Après 20 ans, 40 ans d’exploitation, les pays se rendent comptent, ils sont capables de dire que nous avons réalisé ceci avec l’argent issu de ces ressources ».