La Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID), en collaboration avec Expertise France et ses partenaires, est au cœur d’une révolution sans précédent dans le renseignement fiscal. Elle a développé l’Application de Suivi des Renseignements Fiscaux (ASREF), un outil de renseignement fiscal qui participe à l’autonomisation de l’exploitation des renseignements par les centres des services fiscaux.

D’après le communiqué parvenu à notre rédaction, dans la perspective de renforcer ses efforts pour une mobilisation systématique des ressources fiscales, l’Etat sénégalais mise, à travers la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID), sur la transformation profonde des pratiques fiscales.

Toujours d’après la source, la mise en œuvre d’un cadre de gouvernance technique et stratégique, solide, a permis d’instaurer un climat de confiance entre l’administration fiscale et les citoyens, de renforcer durablement les capacités opérationnelles des agents de la DGID.

« Les solutions numériques et l’intelligence artificielle (IA) sont des opportunités que doivent saisir les administrations fiscales. Au-delà des nombreuses applications qu’elles permettent, la DGID souhaite surtout se doter des moyens technologiques d’assurer la collecte massive de données, dans le respect des normes et standards internationaux », indique M. Jean Koné, Directeur général des impôts et domaines.

Le document précise que pour optimiser l’efficacité et la collaboration entre les différentes entités, la DGID a développé une application qui facilite le suivi des renseignements annuels transmis aux centres des services fiscaux par la Direction du Renseignement et des Stratégies de Contrôle fiscal (DRESCOF).

« Dénommée « Application de Suivi des Renseignements Fiscaux (ASREF) », cet outil de renseignement fiscal participe à l’autonomisation de l’exploitation des renseignements par les centres des services fiscaux. Il favorise également un suivi en temps réel de l’exploitation de ces renseignements au niveau de la DRESCOF, et assure le reporting automatisé de l’exploitation des renseignements », précise-t-on dans le document susmentionné.

« Le but de la rencontre d’aujourd’hui vise à bien entamer l’année 2025 en dressant le bilan et les perspectives du projet Datamining au sein de la DGID afin de poursuivre le processus entamé et rendre toujours plus optimale la collaboration entre services et avec les partenaires externes », affirme M. Henri Ghrissi, chef de Projet Datamining.

« Le croisement des données et l’amélioration des modèles prédictifs, rendus possibles grâce aux échanges avec les fiscalistes de la DRESCOF, permettent une détection plus efficace des anomalies et des fraudes », indique Binta Sar, Datascientist au sein de la CTAD (Cellule de traitement et d’analyse des données).

Le document souligne que pour rappel, le datamining fiscal désigne l’utilisation de techniques d’analyse de données et d’intelligence artificielle (IA) par les administrations fiscales pour améliorer leurs performances en matière de détection des anomalies fiscales, d’optimisation des contrôles et de prévision des comportements fiscaux.

Et ce projet a généré des résultats significatifs dans le renforcement des capacités des administrations fiscales à travers un meilleur usage de la science des données, le développement de la politique de renseignement et l’amplification des outils de datamining fiscal.

La source souligne que plusieurs acteurs du numérique sénégalais ont participé à ce projet. C’est l’occasion de saluer leur implication aux côtés de la DGID, qui contribue à améliorer continuellement le processus de collecte et d’exploitation des données, tout en facilitant la collaboration entre les administrations, le suivi statistique et la centralisation des informations au sein des services fiscaux.

Le document note que ce projet a été rendu possible grâce au financement de l’Union européenne, de la direction générale du Trésor français et d’Expertise France (Groupe AFD).