Par Idrissa NIASSY

La région de Ziguinchor va bientôt bénéficier d’un centre d’oncologie. Ce centre qui sera bientôt réceptionné est la seule unité dans la région Sud. Il est construit à l’hôpital de la Paix prendra en charge tous les patients de la Casamance naturelle (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor). Il permettra le traitement des cancers du col de l’utérus et du sein. Cette révélation est du Directeur régional de la santé (Drs), Dr Youssoupha Tine. Selon lui, cette unité qui a ouvert ses portes est obtenue grâce à la volonté commune, mais surtout la contribution sans faille du Comité de développement sanitaire du centre de Ziguinchor qui a démarré les travaux.

« C’est un ancien bâtiment que nous avons pris, qu’on a rénové, cloisonné et mettre, en tout cas, le nom pour que ça puisse servir l’unité de prise en charge du cancer », a-t-il expliqué. « C’est comme ça que l’unité a démarré. Et par la suite, avec un plaidoyer auprès de la communauté territoriale, ils sont venus prendre en charge vraiment le reste des travaux et mettre l’unité en marche », ajoute Dr Tine. La Direction régionale de la santé a écrit à l’État du Sénégal, à travers le ministère de la Santé, pour avoir une formation du personnel, aussi bien du gynécologue qu’également des infirmiers qui devaient travailler dans cette structure. La Direction de lutte contre la maladie a aussi joué un rôle majeur en mettant à disposition des médicaments anticancéreux à travers le circuit de la Celp 1, au niveau de la Celpra, au niveau de Ziguinchor.

Cette unité s’est agrandie avec la collaboration du Docteur Baldé, oncologue de formation, qui vient faire des vacations, dans la région également, pour assurer le suivi à la consultation et inclure les nouveaux patients. Un plaidoyer est également fait pour l’obtention de matériels et les outils d’aide pour diagnostiquer, comme l’imagerie médicale, des scanners au niveau de la région. Pour Dr Tine, Ziguinchor dispose de tout le personnel nécessaire pour la prise en charge de patients développant un cancer, comme un anatomopathologiste qui bénéficie aujourd’hui d’un équipement complet de son laboratoire, à travers un partenariat avec Enda Santé pour pouvoir faire de l’anatomopathologie sur place. L’anatomopathologie permet de prélever sur les régions cancéreuses ou précancéreuses et d’aller les analyser au niveau du laboratoire. 

« Aujourd’hui, je peux dire qu’en cas de la prison-charge de ces cancers, nous avons des sujets enveloppes pour pouvoir opérer quand il faudra certainement faire une exérèse de tumeur, etc. », a-t-il fait valoir. Selon lui, ce qui reste dans la panoplie de la prison-charge, c’est la radiothérapie. « La mise en place des pôles de prise en charge est une bonne chose. Je pense que si cette politique est mise en œuvre depuis quelques années, on peut répondre efficacement à la prison-charge du cancer dans les différentes zones du pays », a-t-il conclu.