La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Point mensuel de conjoncture-Mars 2025 », note que durant le mois de mars 2025, les exportations de biens du Sénégal sont évaluées à 411,-6 milliards, soit une baisse de 30,4% (-180,1 milliards).

D’après la Dpee, au mois de mars 2025, la balance commerciale du Sénégal est déficitaire de 63,0 milliards contre un excédent de 145,0 milliards le mois précédent, soit une détérioration de 207,9 milliards. Et cette situation résulte de la baisse des exportations de biens (-180,1 milliards) associée à la hausse des importations de biens (+31,6 milliards). La source précise que le taux de couverture des importations par les exportations est estimé à 86,7% contre 132,4% en février 2025.

« Durant le mois de mars 2025, les exportations de biens du Sénégal sont évaluées à 411,-6 milliards, soit une baisse de 30,4% (-180,1 milliards), comparativement au mois précédent. Cette contraction est portée, essentiellement, par le recul des expéditions d’huiles brutes de pétrole (-162,0 milliards), d’or brut (-16,2 milliards) et d’acide phosphorique (-10,2 milliards). Toutefois, la diminution des exportations de biens a été atténuée par l’augmentation des ventes de produits pétroliers de 5,9 milliards », note la Dpee.

Toujours d’après la source, en glissement annuel, les exportations de biens ont progressé de 44,1% (+125,9 milliards) pour se situer à 411,6 milliards, en relation, avec les ventes d’huiles brutes de pétrole (+140,8 milliards) et d’or brut (+26,5 milliards).

Et la hausse des exportations de biens a été, pour sa part, ralentie par les expéditions de produits pétroliers (-9,9 milliards) et de produits arachidiers (-9,0 milliards). Au niveau de l’UEMOA, au mois de mars 2025, les exportations de biens se sont accrues de 7,9% (+5,2 milliards), en variation mensuelle, pour se situer à 70,7 milliards. Elles représentent 17,2% du montant total des ventes de biens, soit une augmentation de 6,1 points de pourcentage comparativement au mois précédent.

« Au sein de la zone, le Mali demeure le premier client du Sénégal, avec une part estimée à 66,9% contre 67,1% un mois auparavant. Les produits pétroliers restent les principales denrées exportées vers ce pays partenaire, avec une part de 50,9% contre 37,7% un mois plus tôt », renseigne la source.

Hausse des Importations

« Concernant les importations de biens, elles sont évaluées à 539,3 milliards en mars 2025 contre 507,6 milliards le mois précédent. La progression des importations de biens est en liaison, principalement, avec l’augmentation des achats de machines, appareils et moteurs (+27,0 milliards), de véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles (+4,7 milliards) et d’huiles et graisses animales et végétales (+3,1 milliards). Par ailleurs, les commandes de froment et méteil, d’autres produits pétroliers et de maïs ont baissé respectivement de 11,5 milliards, 10,7 milliards et 7,0 milliards », souligne la source.

D’après la source, en glissement annuel, les importations de biens ont reculé de 9,2% (-54,4 milliards) pour se situer à 539,3 milliards. Et pour sa part, ce repli est attribuable, essentiellement, à la baisse des achats d’autres produits pétroliers (-44,0 milliards), froment et méteil (-7,7 milliards) et de véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles (-3,6 milliards).

La source précise que le recul des importations de biens a été freiné par la progression des commandes de machines, appareils et moteurs (+10,1 milliards), de riz (+5,1 milliards) et de maïs (+3,7 milliards).

« Au niveau de l’UEMOA, les importations de biens ont baissé de 16,0% (-0,8 milliard) pour se stabiliser à 4,1 milliards. Elles représentent 0,8% de la valeur totale des importations de biens, soit un repli de 0,2 point de pourcentage, comparé à février 2025. Au sein de cette zone, la Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur, avec une part de 79,4%, soit une hausse de 7,8 points de pourcentage, comparé au mois précédent. Les principaux produits importés de ce pays sont les fruits et légumes comestibles (24,8%), les autres produits pétroliers (9,0%) et les huiles et graisses animales et végétales (5,3%) », note la source.