La première édition des journées de BOAD DEVELOPMENT DAYS, qui s’est ténue les 12 et 13 juin 2025 à Lomé au Togo, a été l’occasion de présenter de projets retenus après une rude sélection. Le Sénégalais Cheikh Modou Seye, du MBS-Group, a présenté un projet de Déploiement de 300 biodigesteurs domestiques au nord du Sénégal pour une transition énergétique inclusive, une autonomisation des ménages ruraux et une résilience climatique. Avec la pertinence du projet, M. Sèye attend qu’il soit financé par la BOAD.

Selon M.Cheikh Modou Seye, MBS-Group est une entreprise de droit sénégalais récemment créée, dont les activités n’ont pas encore démarré en raison d’un manque de financement. Et sa mission est de proposer des solutions innovantes et durables dans le domaine du biogaz, notamment pour la cuisson en remplacement du bois et du charbon de bois, ainsi que pour la production d’amendements organiques. L’objectif est de renforcer la résilience des populations face aux effets des changements climatiques.

Rappelons que Cheikh Modou Seye est spécialiste en suivi-évaluation dans le secteur du biogaz domestique et il a travaillé au sein du Programme National de Biogaz Domestique du Sénégal.

Le projet dans sa dénomination «Déploiement de 300 biodigesteurs domestiques au nord du Sénégal pour une transition énergétique inclusive, une autonomisation des ménages ruraux et une résilience climatique », a une durée de 5ans et sa zone d’intervention est dans les régions de Louga, Saint Louis et Matam.

Selon M. Sèye, l’objectifdu projet, c’est de contribuer à la transition énergétique et au développement d’une économie circulaire en milieu rural, à travers l’installation et l’exploitation de biodigesteurs domestiques fournissant une énergie de cuisson propre et un fertilisant organique, tout en améliorant les conditions de vie et les revenus des populations rurales.

Les résultats attendus

Installation de 300 biodigesteurs, réduction de l’utilisation du bois et du charbon de bois à hauteur de 60% dans les ménages bénéficiaires, préservation de 250 hectares de surface de forêt, réduction d’émission de 10 770 tonnes équivalent CO₂, production de 3 200 tonnes d’engrais organique par an, augmentation de de la productivité, création d’emplois vert pour les femmes et les jeunes, génération de plus de 100 000 000 FCFA par les ménages bénéficiaires à travers la commercialisation du digestat.

Selon M. Sèye, le coût du projet s’élève à 803 687 372 FCFA.

Défis

Substituer l’utilisation de la biomasse en faveur des énergies de cuisson propre notamment le biogaz ; Augmenter l’accès à l’utilisation des énergies de cuisson propre, de l’engrais organique pour la fertilisation des sols ;  Réduire les émissions de gaz à effet de serre ; Autonomiser des ménages ruraux, des femmes et des jeunes pour une résilience climatique ;

Solution proposée

Déploiement de la technologie du biodigesteur domestique ; Énergie propre (cuisson et éclairage) ; Fertilisant organique ; Réduction des émissions de GES ; Création d’emplois verts ; Développement d’activités génératrices de revenus ; Autonomisation des femmes et des jeunes.

Objectif du projet

Contribuer à la transition énergétique et au développement d’une économie circulaire en milieu rural, à travers l’installation et l’exploitation de biodigesteurs domestiques fournissant une énergie de cuisson propre et un fertilisant organique, tout en améliorant les conditions de vie et les revenus des populations rurales.

Résultats attendus du projet

L’installation au moins 300 biodigesteurs domestiques dans les régions de Louga, Saint-Louis et Matam d’ici 2030, afin de fournir une énergie de cuisson propre à plus de 300 ménages ruraux ;  La réduction de l’utilisation du bois et du charbon de bois de 60% dans les ménages bénéficiaires : 8 096 tonnes de bois économisées ; La contribution à la lutte contre la déforestation avec une estimation d’environ de 250 hectares de surface de forêt préservée;  L’augmentation de la productivité agricole grâce à la production de 3 200 tonnes d’engrais organique par an, issu du digestat des biodigesteurs ;  La création d’ opportunités économiques pour les femmes et les jeunes, à travers leur implication dans la chaîne de valeur du biogaz (construction, maintenance, distribution du fertilisant) ;  La génération de revenus par les activités liées à la commercialisation du digestat par les ménages : > 100 000 000 FCFA ; La contribution à l’atteinte des objectifs climatiques du Sénégal (CDN), avec une réduction d’émissions de GES estimée de 10 770 tonnes équivalent CO₂ entre 2025 et 2030.

Impacts attendus

Augmentation de l’accès des ménages ruraux et péri-urbains à une énergie de cuisson moderne ;  Réduction de la déforestation avec l’utilisation du biogaz comme combustible de cuisson en milieu rural et péri-urbain contribuant à la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre ;  Accroissement des revenus des ménages dont les besoins en énergie obèrent leur portefeuille ;  Amélioration de la santé de la femme et des filles qui seront moins exposées à la fumée émise par la combustion du bois de chauffe ; Accroissement des revenus des femmes qui consacreront plus de temps aux autres activités génératrices de revenus à la place de la recherche effrénée du bois ;  Création d’emplois non agricoles, avec l’émergence d’équipes d’artisans, de maçons, de maraîchers et d’éleveurs.

Avec ce projet, M. Sèye estime qu’il entend :faire du biogaz un levier de transition énergétique, de justice sociale et de croissance rurale durable ; Permettre à plus de 300 familles d’accéder à une énergie propre pour la cuisson, l’éclairage et la fertilité des sols ; Contribuer à la résilience climatique, à la sécurité énergétique et à la valorisation des déchets organiques ; Améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales.

Par Massaër DIA (Envoyé Spécial à Lomé).