Le Ministère des Finances et du budget, dans le « Rapport d’exécution budgétaire du premier trimestre 2025 », note une augmentation de 43,57 milliards des charges financières de la dette au cours du Premier trimestre 2025.
« Les charges financières de la dette au cours du premier trimestre 2025 se sont élevées à 225,24 milliards, soit 24,16% des prévisions de la LFI 2025. Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont augmenté de 43,57 milliards, soit 23,98%. Cette hausse est imputable aux charges de la dette intérieure et extérieure qui ont augmenté respectivement de 25,44 milliards et 18,13 milliards », précise-t-on dans le rapport.
Un taux d’exécution de 24,04% des dépenses de personnel
« Les dépenses de personnel exécutées au 31 mars 2025 s’élèvent à 357,07 milliards, soit un taux d’exécution de 24,04% sur des crédits ouverts de1 485,50 milliards. En glissement annuel, les dépenses de personnel ont évolué de 3,58 milliards en valeur absolue et 1,00% en valeur relative. Les dépenses de personnel sont principalement portées par les secteurs de l’Education et de la Formation professionnelle avec un montant de 189,900 milliards, soit 54,25% du total », précise-t-on dans le rapport.
Le ministère des Finances souligne que ces secteurs sont suivis par les secteurs des forces de défense et de sécurité 84,26 milliards soit 24,07%), de la santé (19,962 milliards, soit 5,70%), des Finances et de Budget (10,830 milliards, soit 3,09%), de la Justice (9,086 milliards, soit 2,60%) et les Institutions constitutionnelles (7,378 milliards, soit 2,11%). Et les autres secteurs se partagent 8,18% de la masse salariale, soit 28,649 milliards.
Toujours d’après le rapport, l’effectif des agents de la fonction publique se chiffre à la fin du premier trimestre de 2025 à 186 205 agents soit une progression de 1,4% par rapport au trimestre précédent.
D’après le rapport,les autres dépenses ordinaires comprennent : les dépenses d’acquisition de biens et services destinées au fonctionnement des services des ministères et des institutions ; les dépenses de transferts courants destinées, notamment aux charges d’exploitation d’entités du secteur parapublic ainsi qu’aux transferts aux ménages.
Dépenses d’acquisition de biens et de services ordonnancées à hauteur de 84,65 milliards
« Les dépenses d’acquisition de biens et services ont été ordonnancées à hauteur de 84,65 milliards, soit 20,35%. En glissement annuel, elles ont baissé de 5,38 milliards. Les taux d’exécution affichés sont essentiellement portés par les services généraux des administrations publiques concentrent 48,3%. Les factures d’eau de l’administration centrale ont été réglées pour 19,4 milliards sur une prévision initiale de 22,6 milliards », souligne le rapport.
D’après le rapport, parmi les autres secteurs porteurs, figurent : l’Enseignement : 19,7% ; la Défense : 14,5% ; la santé : 7,4%. En revanche, d’autres secteurs ont connu des niveaux d’exécution assez faibles. Et il s’agit de l’ordre et la sécurité publics (4,5%), des affaires économiques (3%), des loisirs, culture et culte (0,2%), des logements et équipements collectifs (0,6%) et de la protection sociale (0,7%).
Un taux d’exécution de 30,63% des dépenses de transferts courants
« Les transferts courants ordonnancés se sont élevés à 463,93 milliards, soit un taux d’exécution de 30,63% contre 402,74 milliards un an auparavant. Globalement, les affaires économiques (48%), l’enseignement (29,4%) et les services généraux des administrations publiques (6,3%) ont été les secteurs porteurs de cette catégorie de dépenses. Pour tous les autres secteurs, les montants ordonnancés se situent en dessous de 5% », note le rapport.
Et le rapport de poursuivre : « Les Affaires économiques sont portées par : la subvention au profit du Fonds Spécial de Soutien au Secteur de l’Energie (FSE) pour 169 milliards mobilisés au titre de la compensation tarifaire et des pertes commerciales ; la subvention de la Poste pour 6 milliards ; la dotation de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Sen Ter Sa) mobilisée pour 5 milliards ; Concernant le secteur de l’Enseignement, il est porté par les Œuvres sociales universitaires couvrant les bourses nationale et étrangères pour 45,77 milliards et les transferts courants aux centres des œuvres universitaires pour 30,36 milliards ainsi que l’Éducation supérieure à travers les subventions faites aux Instituts d’Enseignement Supérieurs (IES) et aux Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) pour 52,14 milliards ».
Dépenses en capital ordonnancées à 288,57 milliards
« Les dépenses en capital sont ordonnancées à 288,57 milliards. En glissement annuel, elles sont en baisse de 42,21 milliards. Ces dépenses sont réparties entre : – les dépenses financées sur ressources internes, exécutées à hauteur de 103,37 milliards, contre 173,52 milliards un an auparavant ; – et les dépenses financées sur ressources externes exécutées à 185,20 milliards contre 157,26 milliards un an auparavant. Les principaux secteurs ayant mobilisé l’essentiel des crédits sont ceux de l’agriculture, de l’hydraulique et de l’assainissement, de l’élevage, de l’environnement et du développement durable, des infrastructures ainsi que du développement communautaire et de l’équité territoriale avec les programmes PUDC, PUMA, Promovilles, Couverture Maladie universelle », explique-t-on dans le rapport.
Dépenses en capital financées sur ressources internes
« Les dépenses en capital financées sur ressources internes comprennent les dépenses d’investissement exécutées par l’Etat (catégorie 5) et les dépenses de transferts en capital (catégorie 6). Le montant total des crédits ordonnancés des dépenses en capital est de 103,36 milliards, reparti entre les investissements exécutés par l’Etat (2,64 milliards) et les transferts en capital (100,72 milliards) », précise le rapport.
Le rapport précise que ces dépenses sont orientées en majorité vers les secteurs des affaires économiques (91,0%), les services généraux des administrations publiques (4,7%) ainsi que la protection de l’environnement (2,1%).
Les Dépenses d’investissements exécutées par l’Etat sont faibles
« Les investissements exécutés par l’Etat ont été ordonnancées pour un montant de 2,64 milliards, contre 20,64 milliards à la fin du premier trimestre de l’année 2024. Ce faible taux se justifie par des procédures de passation de marchés qui ne se dénouent généralement qu’à la fin du premier semestre. En termes de volume, les investissements exécutés par l’État constituent la catégorie de dépenses la plus faible. Ce niveau d’exécution est porté par les secteurs de la défense (26,5%), les Affaires économiques (25,5%), la protection de l’environnement (14,4%). Cette situation s’explique par des procédures de passation de marchés qui ne se dénouent généralement qu’à la fin du premier semestre pour cette catégorie de dépense », précise le rapport.
Baisse de 52,16 milliards des dépenses de transferts en capital
« Les transferts en capital ont été ordonnancés à hauteur de 100,72 milliards contre 152,88 milliards un an auparavant, soit une baisse de 52,16 milliards. A l’analyse, le niveau de mobilisation des transferts en capital est tiré principalement par les affaires économiques qui concentrent 87,8% de ces dépenses à travers les programmes budgétaires : l’Augmentation de la productivité et de la valorisation des produits agricoles pour 70 milliards des crédits pour le financement de la campagne agricole ; le Développement, gestion et entretien des infrastructures routières pour 6,54 milliards », souligne-t-on dans le rapport.
Dépenses en capital financées sur ressources extérieures établies à 185,20 milliards
« Les dépenses en capital financées sur ressources extérieures se sont établies à 185,20 milliards (soit 15,87%), sur des prévisions de 1 167,00 milliards dans la Loi de Finances Initiale (LFI) de 2025. Les ressources extérieures mobilisées sont constituées de prêts projets pour un montant 129,2 milliards et de dons en capital pour 28,1 milliards. L’analyse de l’exécution sectorielle de ces dépenses montre une prédominance du secteur quaternaire avec 76,8 milliards mobilisés, soit 41% des ordonnancements. Le secteur tertiaire a mobilisé 45,7 milliards, soit 25,3%. Le secteur primaire a bénéficié d’un montant de 21 milliards, soit 11%. Enfin, le secteur secondaire a capté 14 milliards, soit 7,5% », souligne le rapport.