Au cours des cinq premiers mois de l’année 2018, l’Algérie a vu ses réserves de change baisser de 7,3 milliards de dollars. Le déficit devrait se creuser encore de 5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, selon les informations fournies par le premier ministre Ahmed Ouyahia. Le pays dont l’économie est largement tributaire des recettes pétrolières, peut toutefois espérer une amélioration de sa situation financière à moyen terme, grâce à la remontée des prix du brut.
De janvier à mai 2018, les réserves de change de l’Algérie ont chuté de 7,3 milliards de dollars. « Les réserves atteignaient 90 milliards de dollars à la fin du mois de mai et devraient baisser à 85 milliards de dollars d’ici la fin de 2018 », a annoncé le premier ministre Algérien Ahmed Ouyahia, en marge d’une conférence organisée par son parti, le Rassemblement national démocratique (RND).
Cette baisse des réserves de change a été enclenchée depuis la crise de 2014, qui a considérablement affaibli les économies des pays producteurs d’hydrocarbures comme l’Algérie, mais également celles d’autres pays africains dont le Nigéria, le Gabon, ou encore la Guinée Equatoriale et l’Angola.
Pour l’Algérie, les réserves de change se sont élevées à 97,3 milliards de dollars en décembre 2017, contre 114,1 milliards de dollars l’année précédente, 144,1 milliards de dollars en 2015 et 178 milliards de dollars en 2014, au tout début de la crise. Les recettes pétrolières et gazières, qui représentent 95% des exportations totales et 60% du budget de l’État, sont passées de 63 milliards de dollars en 2014 à 33,6 milliards de dollars en 2017, faisant chuter la croissance du PIB de 3,3% en 2016 à 1,6 en 2017.
En quête de solutions
L’Algérie, dont l’économie est l’une des moins diversifiée du continent, cherche ainsi des solutions pour faire face aux problèmes financiers causés par la perte de revenus de l’énergie. Pour ce faire, les autorités ont augmenté les dépenses budgétaire pour l’année en cours. Elles ont également restreint temporairement les importations et poursuivent l’assainissement des finances publiques.
Mais le pays a de quoi rester optimiste, car les prix du pétrole qui se négocie à plus de 70 dollars sur les marchés mondiaux sont repartis à la hausse, atteignant leur plus haut niveau depuis la crise de 2014. Aussi, les pays producteurs de pétroles, sous l’Opep se sont mis d’accord, la semaine dernière, pour une hausse de leur production, tout en maintenant le prix du baril à un niveau acceptable dit « rémunérateur ».
(Source : https://afrique.latribune.fr)