La commission bancaire de l’Union Monétaire Ouest- Africaine, dans son «  Rapport annuel 2020 », note un excédentaire de 15,8 milliards  du solde global de la balance de paiements en 2020.

 « Les échanges extérieurs des pays de l’Uemoa  se sont déroulés dans un environnement économique international et régional marque notamment par la crise sanitaire mondiale de la Covid ‑19. Dans ce contexte, le solde global de la balance des paiements ressortirait excédentaire de 15,8 milliards en 2020, après un excèdent de 1 635,1 milliards enregistre un an plus tôt. Cette évolution serait liée à la baisse des entrées nettes de capitaux au titre du compte financier, conjuguée avec une aggravation du déficit courant, dont les effets ont été attenus par la consolidation de l’excédent du compte de capital », précise le rapport.

D’après le rapport, le déficit de la balance commerciale ressortirait en dégradation de 14,7%, en raison d’une baisse des exportations (‑6,9%) plus prononcée  que celle des importations (‑5,2%). Et l’évolution des exportations résulterait essentiellement du recul des réexportations (‑46,0%) ainsi que des ventes de pétrole (‑38,6%), de coton (‑16,0%), de cacao (‑5,3%) et de noix de cajou (‑0,4%) dans un contexte de repli de la demande mondiale.

« L’effet de la baisse de ces ventes serait toutefois attenu notamment par la bonne tenue des exportations d’or (+15,6%), dont le cours a connu une forte progression. La réduction des entrées nettes de capitaux en 2020 résulterait essentiellement de la baisse des investissements de portefeuille, en rapport avec le recul des émissions d’euro-obligations en 2020 comparé à l’année 2019. Le repli sensible des investissements directs étrangers (‑44,6%), subséquent au ralentissement des travaux du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (Gta) de British Petroleum (Bp) prévu entre le Senegal et la Mauritanie ainsi que de la construction du pipeline Niger‑Benin, expliquerait également l’évolution du compte financier », note le rapport.