Dans le cadre de la Biennale de Dakar édition 2018, Wakola Hôtel Fass a organisé un vernissage d’une exposition « OFF » pour les artistes de Fass. C’est une façon pour la structure hôtelière de contribuer au rayonnement de l’art dans la localité. Wakola Fass, premier hôtel de la chaîne du groupe, dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) fait la promotion de l’emploi des jeunes de Fass sa sacerdoce en leur donnant la possibilité d’avoir un travail décent mais aussi à leur offrant un cadre pour une formation en informatique.

 

« On est dans le temps de la biennale et Wakola qui se veut une chaîne hôtelière africaine, engagée et participative, se doit de participer dans ses événements, qui rythment la vie de notre pays et surtout la vie d’une bonne part de nos pays, des gens qui ont consacré leur vision aux arts. Moi-même comme mes amis qui sont là, on est adepte des arts. On a voulu par ce vernissage, inviter certains artistes, que moi-même, je découvre ici en personne mais j’avais déjà vu leurs productions, à les aider à exposer, à faire voire leurs œuvres et aussi pour temps soit peu, à les aider à vivre cet art-là », souligne M. Abdou Emile Diouf, propriétaire Wakola Hôtel.

 

 

 

Selon M. Diouf, Wakola a pris sur lui l’initiative de les inviter, de faire un vernissage sans qu’ils soient demandeurs. Il estime qu’ils ont vu leurs œuvres et ils leur ont proposé d’organiser en cette période de Biennale un « Off » dans les hôtels Wakola.

Et M. Diouf de rajouter : « Nous sommes installés dans des quartiers comme ça parce que nous pensons que c’est de notre devoir d’aider au développement de ces espaces qui sont des espaces qu’on ne peut pas considérer comme tout à fait favorisés mais moi, en ma qualité d’architecte et d’urbanisme, je milite à ce qu’il ait une restructuration de ces quartiers pour qu’il ait un développement de ces quartiers. Une manière de développer ces quartiers, c’est d’y mettre des infrastructures qui peuvent les aider à les tirer vers le haut. J’étais en train de dire aux jeunes que j’ai rencontrés ici que j’ai une nouvelle idée, c’est que nous avons des locaux en bas et je voudrais qu’on en fasse des incubateurs. On va en faire des incubateurs pour recevoir tous les jeunes du quartier qui ont un talent dans le digital et qui veulent faire quelque chose et peut être parfois, ils vont créer leur start-up pour pouvoir faire des choses ».
Le propriétaire de l’hôtel estime qu’ils vont organiser une session hébergement de formation en informatique aux jeunes et artistes de la localité.

 

« Nous avons le local disponible, nous avons l’internet à leur donner et on peut faire des sessions à hébergement, cela veut dire qu’on peut recevoir des artistes, on héberge des créateurs pendant 15 jours, 30 jours pour qu’ils puissent, dans le cadre de l’incubation, définir leurs projets et pouvoir les aider à trouver les gens prêts à les financer. Nous pensons que nous devons participer dans des zones comme ça, c’est un devoir pour nous », dira M. Diouf.
Quant à M. Pierre Georges Santos, directeur de l’hôtel Wakola Fass, il souligne que Wakola Fass, c’est la toute première unité d’une chaîne d’hôtels qui va s’ouvrir à Dakar pendant un premier temps, et dans le futur, dans les pays de la CEDEAO.

 

« C’est un projet atypique, c’est un projet qui vise à s’implanter dans les quartiers et plus particulièrement dans les quartiers populaires en se démarquant ce qui se fait classiquement dans les hôtels balnéaires et dans les hôtels de luxe au centre ville mais nous avons une position stratégique par rapport au centre ville et nous sommes accessibles très facilement », avance M. Pierre Georges Santos.

Selon M. Santos, au niveau de la Biennale, il y a ceux qui sont dans le « IN » et ceux qui sont dans le « OFF ». Et étant fonctionnel depuis un an, ils se sont dit que c’était une occasion non seulement de faire connaître leur structure, avec leur projet et leur concept mais aussi de faire participer des artistes dans le quartier ou dans d’autres quartiers qui ressemblent à celui –ci, de les faire profiter des « OFF» pour leur permettre de s’exprimer.

Revenant sur les débuts de l’implantation de l’hôtel, il précise que quand l’hôtel a pris sa forme, ils ont eu quelques difficultés avec les populations du quartier qui ne pouvaient pas accepter, ni comprendre qu’un hôtel puisse s’installer dans leur quartier et ceci relève d’une certaine mentalité qui est véhiculée, qui tend à discréditer l’hôtel.
« Dans certaines couches sociales, on pense que l’hôtel est un lieu de débauche mais loin de là. Ici à Wakola, nous avons fait l’avenir des jeunes du quartier, on leur a présenté l’hôtel, on leur a fait comprendre qu’ici, il n’y a rien que des chambres, restaurants, on loge des gens qui viennent des pays ou des autres régions. Dans ce programme d’implantation, nous avons aussi été dans un programme qui nous accompagne jusque là de responsabilité sociétale des entreprises. Donc la RSE que nous avons entamée, elle a commencé par la distribution d’eau gratuite pour tout le quartier, le sponsoring et l’accompagnement de l’équipe de Basket de Fass et dans un futur proche, nous allons mettre en place un grand centre informatique avec des ordinateurs, le wifi gratuit pour les jeunes avec un encadrement, un accompagnement qui permettra aux jeunes de s’initier », dira M. Santos.

Quant à M. Moussa Sakho, artiste sauveur de matières, il avance : « C’est une très bonne idée d’implanter l’hôtel au niveau de Fass. On a toujours connu les hôtels balnéaires, les endroits de bordures de mer mais un hôtel dans un quartier, ça il faut avoir de l’audace ».