Le Forum civile  a organisé  ce mercredi 11 novembre 2020 un atelier de sensibilisation sur les standards Fiti (Fisheries Transparency Initiative)  avec les journalistes afin d’améliorer leur compréhension des enjeux et problématiques actuels de la gouvernance des pêches au Sénégal, liés à la transparence et à la participation des toutes les Parties prenantes à la gestion des pêches. En marge de la cérémonie, M. Mansour Ndour, coordonnateur régional de la Fiti pour l’Afrique Ouest, a soulevé le blocage depuis des années du processus d’adhésion de notre pays à ladite initiative, ce qui laisse présager que la transparence n’est pas encore de mise dans le secteur de la pêche.

M. Mansour Ndour, coordonnateur régional de la Fiti pour l’Afrique Ouest, a souligné : « Les douze exigences de transparence de standarts de la Fiti doivent aider les pays à améliorer leur système d’informations pêche, à accroître la transparence pour l’intérêt de toutes les parties prenantes, pour l’intérêt de tous les acteurs et  les pays membres de la Fiti qui publient les exigences de la transparence conformément aux standards, peuvent bénéficier de plusieurs  avantages : le premier, c’est accroître le leadership du pays  au niveau international en termes de transparence , deuxièmement réduire les pertes économiques et biologiques liées à la non transparence, troisièmement accroître la confiance des investisseurs, des partenaires, améliorer la confiance entre l’Etat et les acteurs, entre l’Etat et la société civile mais aussi permettre à toutes les parties prenantes de contribuer la gestion durable des pêches ».

M. Ndour souhaite que les journalistes soient de relais pour porter le plaidoyer pour la poursuite du processus au Sénégal.

Selon lui,  Le président Macky Sall  s’était engagé à adhérer à la Fiti en février 2016 en Mauritanie. Il estime que le Sénégal devait franchir 6 étapes d’adhésion mais il n’a  franchi que deux étapes et  il reste 4 étapes.

« Actuellement le processus au Sénégal reste bloquer parce que le pays doit désigner le ministère  ou la structure  qui va assurer la tutelle de la Fiti. Ensuite au sein de cette structure au  ministère, le pays doit désigner un haut responsable et ça depuis 2 ans que nous connaissons un blocage pour la satisfaction de cette étape et tant que la satisfaction de cette étape, n’est pas franchi, nous ne pouvons entamer les autres étapes. Nous souhaiterons que toutes les parties prenantes appuient le plaidoyer à l’endroit du président de la république pour qu’il prenne des actes appropriés pour la désignation du ministère tutelle, la désignation du haut responsable Fiti national mais aussi pour la désignation du groupe d’initiative nationale », souligne M. Ndour.

Quant à M. Birahim seck, coordonnateur du Forum, il avance :« En 2016, le président de la république avait déclaré publiquement sa volonté de faire adhérer au Sénégal à l’initiative Fiti mais cette déclaration uniquement, était certes importante mais elle était insuffisante au vu des standards fiti parce qu’il y a d’autres actes, que le président devrait poser pour concrétiser l’adhésion du Sénégal à l’initiative fiti en l’occurrence la désignation du ministère chargé  de recevoir l’initiative au niveau du Sénégal, c’est à lui de voir le ministère qu’il va confier le travail mais également la désignation de la  personne responsable de la fiti ».