Sur les 45 provinces que compte le Burkinabé, 22 ont enregistré un déficit céréalier durant la précédente campagne agricole, ce qui engendrera une situation d’insécurité alimentaire pour plus d’un million de personnes dans le pays. 5 800 000 tonnes de céréales sont attendues de la campagne agricole 2018/2019, soit une baisse de plus de 11%, par rapport à l’année précédente.

Pour la campagne agricole 2018/2019, le Burkina Faso table sur une production de 5,8 millions de tonnes de céréales. Le pays a par la voix de son Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, annoncé le 27 mai à Ouagadougou que sur les 45 provinces du pays, 22 ont enregistré un déficit céréalier, créant les conditions d’une insécurité alimentaire pour plus d’un million de personnes.

L’information a été donnée en marge de la cérémonie de lancement officiel des activités de la campagne agricole durant laquelle, le chef du gouvernement a aussi indiqué que le gouvernement s’attend pour cette campagne agricole à 1,5 million de tonnes des cultures de rentes et 979 000 tonnes des autres cultures vivrières.

«Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a investi 16 milliards de Fcfa, soit environ 28,5 millions de dollars cette année pour l’acquisition de 8 000 tonnes de semences, 15 000 tonnes d’engrais, de 23 000 charrues, 3 000 charrettes, 10 500 animaux de trait qui seront mis à la disposition des producteurs», a déclaré Paul Kaba Thiéba.

Un plan de soutien aux ménages vulnérables
Pour la campagne agricole 2017-2018, la production céréalière totale au Burkina Faso a été estimée à près de 4,1 millions de tonnes, soit une baisse de 11% par rapport à la campagne de l’année dernière, et de 11,6% comparée à la moyenne des cinq dernières années. Des résultats dus en partie au déclin global des rendements de toutes les spéculations, mais aussi à l’arrêt précoce des pluies, combiné aux attaques de la chenille légionnaire et des oiseaux granivores, selon le gouvernement burkinabé.
Face à cette menace, les autorités ont mis en place un Plan révisé de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV) pour 2018 : le ministère burkinabé en charge de l’agriculture prévoit de fournir une assistante alimentaire pour un montant de 7,2 milliards de francs CFA, soit environ 12,8 millions de dollars à 83 485 ménages ainsi qu’une aide chiffrée à 18 milliards de francs CFA, équivalant à près de 32 millions de dollars destinés à 130 083 ménages vulnérables, selon les autorités. En échange, les bénéficiaires sont tenus de s’acquitter des travaux d’intérêt général.
(Source : https://afrique.latribune.fr)