Seul pays en lice face à l’Égypte pour recevoir la Coupe d’Afrique des nations en juin prochain, l’Afrique du Sud offre toutes les garanties logistiques au bon déroulement du tournoi. La nation arc-en-ciel connaît ces organisations à la dernière minute. Elle avait déjà suppléé la Libye en 2013. Cependant, la Fédération de football et le gouvernement sud-africain s’inquiètent du coût pour l’organisation de la compétition. Les deux instances se disent à court de financements.Le coût d’organisation du tournoi est estimé à environ 10 millions de dollars.

L’Afrique du Sud est un habitué en ce qui concerne l’orgnisation de la coupe d’Afrique des nations mais pour cette édition elle a une inquietude majeure,

faire face au coût de l’organisation. Le cout du tournoi est estimé à environ 10 millions de dollars selon le directeur général de la SAFA, Russell Paul. Un financement que ni la SAFA, ni le gouvernement ne sont prêts à mettre sur la table. D’autant que l’Afrique du Sud traverse une période difficile. Le pays est officiellement entré en récession économique en septembre dernier. Une baisse du PIB de 0,7% qui constitue une première depuis une décennie. RFI a pu consulter le dossier de candidature et il ne comporte aucun budget.

Pourtant, l’expérience de 2013 devrait pousser l’Afrique du Sud à accueillir de nouveau la principale compétition continentale. La Fédération sud-africaine de football avait réalisé un bénéfice net de 360 000 dollars. Le secteur du tourisme avait lui aussi connu une hausse de 3,9% cette année-là.

Pour financer le tournoi, la SAFA pourrait alors demander une participation aux villes hôtes, d’après le commentateur vedette de la télévision sud-africaine, Mark Gleeson. « La Fédération a la possibilité de faire participer les villes hôtes, avance-t-il. Les huit villes dépenseraient chacune environ un million et demi de dollars. C’est une pratique courante en Afrique du Sud. Les grandes villes du pays sont en concurrence pour recevoir les matches des Bafana Bafana et doivent payer pour accueillir les Verts et Jaunes. »

Pas de doute, depuis 2010, l’Afrique du Sud détient les infrastructures les plus modernes du continent. Un réseau de transport irréprochable, des hébergements aux normes, ainsi que des stades dignes des grandes nations de football. De Johannesburg au Cap, en passant par Durban, huit enceintes peuvent accueillir plus de 40 000 spectateurs par rencontre.

Mais l’attribution de la CAN est aussi question de volonté politique. Et de ce côté-là, l’Afrique du Sud s’est montrée plutôt frileuse. La SAFA, dans un premier temps enthousiaste, attend toujours aujourd’hui un soutien total du gouvernement.

La ministre des Sports Tokozile Xasa annonce que le pays veut bien accueillir la compétition à condition que le gouvernement n’ait pas à débourser un centime. Elle attend de la CAF un plan de dépenses très précis. « Ce ne doit pas être à nous de candidater en bon et due forme, commente la ministre. Il était très clair pour la CAF que s’ils nous demandaient d’organiser la compétition, c’est à eux de nous faire une offre. »

 

Source:RFI