Toujours très attendu par la scène économique africaine, le classement «Forbes» cru 2019 des milliardaires du continent vient d’être dévoilé par le magazine américain. Pour la première fois, un classement spécifique à l’espace francophone africain a été mis en place, avec un «top ten» où se côtoient les capitaines d’industrie les plus emblématiques d’Afrique de l’Ouest et du centre. Toutefois, ce classement pourrait être bousculé rapidement suite aux découvertes de nouveaux gisements d’hydrocarbures au Congo-Brazzaville par la société PEPA, appartenant au trader Claude-Wilfrid «Willy» Etoka.
Le classement 2019 des milliardaires africains francophones réalisé par le magazine américain Forbes vient d’être dévoilé, mais pourrait évoluer de manière substantielle d’ici l’année prochaine selon plusieurs experts de la scène africaine. En effet, si le magnat du pétrole du Congo-Brazzaville, Claude « Wilfrid » Etoka, ferme toujours la marche du « top ten » des milliardaires de la zone avec 500 millions de dollars, la donne pourrait changer très rapidement. De fait, une fois la valorisation du méga-gisement de la cuvette découvert durant l’été effectuée, l’homme d’affaires congolais pourrait rapidement se retrouver dans le top 3 du classement, en frisant le milliard de dollars, selon un économiste spécialisé dans les industries extractives basé à Paris.

Selon cette même source, « le mystère plane sur la valorisation attendue par PEPA du gisement de la cuvette, et le fait que les équipes de la société pétrolière africaine se soient rendues tour à tour à Sotchi pour le sommet Russie Afrique, puis à Riyad pour le sommet Future Investment Initiative (FII), indique qu’ils sont probablement entrés dans des phases de négociations avec Moscou et Aramco ».

Un rapprochement avec Moscou ou Riyad en vue ?
Doit-on s’attendre à une entrée au capital de PEPA de l’un ou l’autre des géants russes ou saoudiens ? C’est une hypothèse qui semble possible, à l’heure ou ARAMCO doit convaincre de sa capacité à conserver des stocks stratégiques substantiels suite à son introduction en bourse il y a dix jours. Le pétrole congolais pourrait ainsi s’inscrire dans un pipeline de réserves mondiales, d’autant plus que cette république d’Afrique centrale est devenue membre de l’OPEP en 2018.

Selon d’autres sources fiables consultées par La Tribune Afrique, une alliance avec une major pétrolière occidentale n’est pas non plus à exclure. Total, par exemple, est présente dans le pays depuis 1968 et en est le premier opérateur dans le pétrole. Le président du groupe, Patrick Pouyanné, a par ailleurs récemment réitéré l’engagement de son entreprise auprès du pays lors de la visite du président Sassou-Nguesso à Paris début septembre. Le CEO du groupe français avait à cet égard évoqué la découverte du delta de la cuvette, confirmant de manière indirecte l’intérêt de son groupe pour ce gisement.

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