La chambre de commerce de Dakar en collaboration avec l’Union européenne, la CPCCAF, l’Uemoa, la banque mondiale,  a organisé ce vendredi 15 octobre 2021  un atelier de restitution et de validation des résultats de l’enquête sur les besoins des commerçants transfrontaliers sur le corridor Dakar- Bamako. Selon M. Mbaye Chimère Ndiaye, secrétaire général de la chambre de Commerce d’Industrie et de l’Agriculture de Dakar l’enquête a révélé des problèmes liés aux tracasseries, au renforcement de capacités, des inégalités de services offerts entre les hommes et les femmes, difficultés d’emballage  pour les produits et l’accès difficile aux financements.

M. Mbaye Chimère Ndiaye, secrétaire général de la chambre de Commerce d’Industrie et de l’Agriculture de Dakar, a souligné : « Nous avons durant deux mois demander d’échanger, de discuter avec nos ressortissants qui interviennent plus sur le Corridor Dakar/ Bamako sur leurs attentes, les problèmes identifiés en termes de renforcement de capacités mai aussi pour faciliter leurs échanges avec l’extérieur. Donc, nous avons en termes méthodologiques organisé des focus-group, des entretiens mais également des appels téléphoniques à des entreprises, des femmes, des commerçants qui sont à Dakar, dans les régions, Kolda et également au Nord, la région de Louga, plus précisément à Dahra pour leur demander leurs besoins prioritaires ».

Il estime qu’ils ont  mené cette enquête parce que cela a été commandité par  leurs partenaires pour pouvoir  revenir avec une phase 3 qui consiste à apporter des solutions beaucoup plus adéquates surtout en termes de renforcement de capacités mais également aussi permettre aux décideurs de trouver des solutions face aux obstacles liées à la libre circulation des personnes et des marchandises.

Il rajoute : « Les résultats de l’enquête révèlent des  inégalités en termes de services  offerts aux hommes, aux femmes au niveau des Gie qui ont été enquêtés mais il y a un besoin spécifique déjà en termes d’éducation financière, en termes d’appui pour une amélioration des emballages surtout les emballages qui sont spécifiques aux produits halieutiques mais également, les membres  des organisations demandent beaucoup plus d’appui en termes d’étude, en termes de coaching mais également un accompagnement en termes aussi d’équipement de transformation, de conservation et également de séchage et des moyens logistiques pour mener à bien leurs activités ».

D’après M. Ndiaye, ils vont  faire un rapport et proposer aux multiples partenaires qui interviennent dans le cadre de ce projet , élaborer un projet d’accompagnement aux Gie qui ont été interrogés pour  une amélioration de la qualité des  produits en termes de renforcement de capacités sur des techniques de transformation mais également relever aussi la qualité, l’emballage et les assister à travers un programme d’éducation financière.

« L’enquête a révélé un problème d’accès aux financements, ils ont besoin un fonds de roulement, ils ont besoin ‘avoir un financement pour des investissements de projets d’extension, également l’autorisation pose problème », renchérit M. Ndiaye.

D’après M. Ndiaye,  l’enquête a révélé que   les pratiques anormales demeurent sur le long du corridor Dakar –Bamako et  il y a aussi l’absence de poste de santé au niveau des sites transfrontaliers mais également un besoin sécuritaire pressant est soulevé.

« Nous avons intérêt à accompagner ces Gies, ces femmes commerçantes qui,  sont très dynamiques dans le commerce transfrontalier et notamment sur le corridor Dakar-Bamako pour réduire de manière drastique tout ce qui est entraves à la libre circulation des biens et des marchandises », dira-t-il.