La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document intitulé : « Point mensuel de conjoncture, décembre 2018 », estime que l’économie mondiale a marqué le pas durant l’année 2018.

« Au terme de l’année 2018, l’activité économique mondiale s’est révélée moins performante que prévue d’après le Fond monétaire international (Fmi). En effet, l’Institution estime désormais la croissance économique mondiale à 3,7% en 2018, en reculs respectifs de 0,2 point et 0,1 point par rapport aux prévisions initiales de 2018 et à 2017. Cette décélération concerne à la fois les pays avancés (+2,3% après +2,4%), émergents et en développement (+4,6% après +4,7%) et tient pour l’essentiel à la montée du protectionnisme commercial et au resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine », souligne la Dpee.

D’après la source, à l’exception des Etats-Unis, la croissance s’est nettement repliée dans les principales économies avancées. Et dans la zone euro, au Japon et au Royaume-Uni, elle est respectivement passée de 2,4% à 1,8%, 1,9% à 0,9% et 1,8% à 1,4%.
Toujours d’après la source, les marchés émergents sont, de leur côté, globalement pénalisés par le ralentissement de chinoise qui a vu sa croissance atteindre son plus faible niveau depuis près de 30 ans (+6,6%). Toutefois, la croissance économique s’est accélérée en Inde (+7,3% après 6,7%), en Russie (+1,7% après 1,5%) et au Brésil (+1,3% après 1,1%).

Et la Dpee de préciser : « En Afrique subsaharienne, l’activité économique a progressé au même rythme qu’en 2017 (+2,9%), avec, toutefois, des résultats distincts entre les principales économies notamment, le Nigéria (+1,9% après +0,8%) et l’Afrique du Sud (+0,8% après 1,3%). Pour 2019, les perspectives économiques mondiales sont moins reluisantes, dans un contexte marqué par le conflit économique entre les États-Unis et la Chine et des conditions financières difficiles, notamment pour les marchés émergents ».

La source précise que les perspectives de 2019 sont aussi menacées par les tensions en zone euro, particulièrement en France et en Italie, et par le Brexit au Royaume-Uni. Et selon le Fmi, la croissance du PIB mondial devrait atteindre 3,5% cette année, soit 0,2 point de moins que dans les projections d’octobre 2018.

« En particulier, l’activité économique devrait nettement ralentir dans les pays avancés, avec un taux de croissance attendu à 2% contre 2,3% en 2018. Ailleurs, les signes de faiblesse de l’économie chinoise inquiètent les marchés émergents et en développement, en raison des risques d’une baisse de la demande de matières premières. Pour l’ensemble de ces économies, la croissance économique devrait se situer à 4,5% en 2019.
En Afrique subsaharienne, l’activité devrait croître de 3,5% en 2019, avec des taux de croissance respectifs du Nigéria et de l’Afrique du sud évaluées à 2% et 1,4% », précise la Dpee.
Massaër DIA