Le ministère de l’économie du plan et  de la coopération, son « Rapport économique et financier » annexé à la loi de finances 2021, prévoit une progression de 13,3% des dépenses publiques sur la période 2022-2025.

D’après le rapport, après la déviation de la trajectoire du déficit budgétaire à 6,1% en 2020 induite par la survenue de la Covid-19, le Gouvernement entend le ramener et le maintenir à 3% du Pib  à compter de 2023 après la transition de 5% en 2021 et 4% en 2022. Et cette orientation vise à conforter davantage la solidité de la politique budgétaire et la viabilité des finances publiques. D’après la source, pour se faire, les projections des finances publiques effectuées sur la période 2021-2025 prévoient un renforcement de la mobilisation des recettes associée une gestion rationnalisée des dépenses de consommation.

« A moyen terme sur la période 2022-2025, les ressources devraient retrouver une tendance haussière avec un taux moyen de progression de 16%. Cette dynamique devrait bénéficier, entre autres, de la mise en œuvre complète de la Stratégie de recouvrement à moyen terme (Srmt), la réduction progressive des exonérations non essentielles et la poursuite de la modernisation des procédures fiscales et douanières afin d’optimiser la mobilisation des recettes et l’élargissement de l’assiette », note le rapport.

D’après la source,  la programmation des jeux olympiques de la jeunesse initialement prévue en 2022 et les premiers effets induits de l’exploitation pétrolière et gazière à partir de 2023 devraient conforter la mobilisation des recettes. Et globalement, la pression fiscale devrait passer de 18,9% en 2022 à respectivement 20% en 2023 et 21,1 % à l’horizon de 2025.

« Au titre des dépenses publiques, l’exécution devrait continuer en cohérence avec la stratégie de rationalisation des charges de fonctionnement et de consolidation des investissements au cours des années 2022 à 2025. Globalement, les dépenses progresseraient en moyenne de 13,3% sur la période 2022 à 2025. Ainsi, le poids des dépenses par rapport au PIB ressortirait, en moyenne, à 26,3% sur la période 2022-2025 contre 24,1% en 2019 et la déviation de 27,7% en 2020. Cette accélération des dépenses serait sous l’impulsion des ambitieux programmes d’investissement engagés dans le cadre de la phase II du Pse  ainsi que les infrastructures et les chantiers de l’industrie pétrolière », souligne le rapport.