La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son « Point mensuel de conjoncture-Mai 2021 », estime que les exportations de biens sont estimées à 197,4 milliards au mois de mai 2021.

« Les exportations de biens, estimées à 197,4 milliards au mois de mai 2021, ont enregistré une hausse de 12,1% par rapport au mois précèdent. Cette situation s’explique par la progression des exportations d’or brut (+16,0 milliards), d’acide phosphorique (+10,8 milliards), de produits pétroliers (+4,6 milliards), de zircon (+1,5 milliard) et, dans une moindre mesure, de titane (+1,0 milliard). Sur la période, les exportations de produits alimentaires se sont repliées de 7,0 milliards, en liaison avec la  diminution des ventes à l’extérieur de produits arachidiers (-8,4 milliards) et de légumes frais (-5,0 milliards) », note la Dpee.

D’après la source, cette contraction est atténuée par la hausse des exportations de produits halieutiques (+5,2 milliards).

« En glissement annuel, les exportations de biens se sont confortées de 42,9% (+59,3 milliards), à la faveur de la hausse des ventes à l’étranger d’or brut (+23,6 milliards), d’acide phosphorique (+11,4 milliards), de produits pétroliers (+8,7 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+3,6 milliards) et de titane (+1,3 milliard) », renseigne la source.

Et le document de rajouter : « S’agissant des exportations du Sénégal vers l’Uemoa, elles sont estimées à 36,6 milliards au mois de mai 2021 contre 44,4 milliards le mois précédent, soit une diminution de 17,0%. Elles ont représenté 18,5% de la valeur totale des exportations de marchandises du Sénégal durant le mois de mai 2021. La part des produits acheminés vers le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est passée de 52,0% à 45,3% sur la période, soit une perte de parts de 2,6 points de pourcentage. Le ciment reste le principal produit exporté vers ce pays partenaire, avec une part évaluée à 24,0% en mai 2021 contre 20,1% le mois précédent ».

D’après la source, en glissement annuel, les importations de biens se sont accrues de 32,2% (+85,1 milliards), sous l’effet, principalement, de la hausse des importations de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (+17,7 milliards), de produits pétroliers (+16,3 milliards) et de « machines, appareils et moteurs » (+14,5 milliards). Et par ailleurs, sur un an, les exportations de produits alimentaires se sont contractées de 5,2 milliards, imputable à la baisse des achats à l’extérieur de riz (-5,1 milliards) et de « froment et méteil » (-3,2 milliards), en mai 2021.

Baisse de -62, 1 milliards  des importations

« Les importations de biens sont passées de 411,3 milliards en avril 2021 à 349,2 milliards au mois de mai 2021, soit un repli de 15,1% (-62,1 milliards). Cette baisse est imputable à la diminution de la valeur des importations de produits pétroliers (-26,8 milliards), de produits alimentaires (-12,5 milliards), de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (-3,7 milliards) et de produits pharmaceutiques (-1,6 milliard). Pour sa part, la contraction des importations de produits pétroliers est liée essentiellement à celle des huiles brutes de pétrole (-32,7 milliards). Toutefois, les achats à l’étranger de « machines, appareils et moteurs » ont progressé de 15,4 milliards, sur la période sous revue », note la Dpee.

Concernant les importations de biens en provenance des pays de l’Uemoa,  la Dpee estime qu’elles sont évaluées à 6,7 milliards au mois de mai 2021 contre 5,4 milliards au mois précédent, soit une augmentation de 23,5%.

« Elles ont représenté 1,9% de la valeur totale des importations de biens en mai 2021, soit une progression de 0,6 point de pourcentage en variation mensuelle. La Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone, avec une part évaluée à 80,1% en mai 2021 contre 78,2% au mois précédent. Les achats en provenance de ce pays ont, principalement, porté sur les « fruits et légumes comestibles » et les « bois et ouvrages » qui en ont représenté respectivement 19,7% et 11,7% sur la période », souligne –t-on dans le document.