L’Afrique du Sud s’apprête à lancer une batterie d’appels d’offres dans le renouvelable qui devrait se traduire par près de 4 milliards de dollars d’investissements. Une procédure dont le démarrage est prévu pour novembre prochain et qui devrait faire baisser la part du charbon (85%) dans le mix énergétique sud-africain.

Le gouvernement sud-africain prépare une nouvelle série d’appels d’offres dans le secteur des énergies renouvelables. Des projets qui seront dédiés aux producteurs indépendants et dont l’attribution devrait démarrer en novembre prochain, débloquant des investissements allant jusqu’à 50 milliards de rands (3,95 milliards de dollars).

Après le renouvelable, le gaz en ligne de mire

Pretoria a pour rappel déjà signé une première fournée de contrats dans l’énergie renouvelable valorisés à 56 milliards de rands en avril dernier. Ce qui représentait les premiers investissements majeurs sous la présidence de Cyril Ramaphosa, qui a fait de la relance économique son cheval de bataille.

A ce jour, ce sont 27 projets principalement dans le solaire et l’éolien qui étaient bloqués sous la présidence de Jacob Zuma (qui favorisait la construction de nouvelles centrales nucléaires) qui ont été signés, ajoutant 2.305 MW au réseau. Le ministre de l’Energie, Jeff Radebe a par ailleurs déclaré que son département préparait des initiatives dans le domaine de la liquéfaction naturelle qui figure parmi ses priorités. Une stratégie sur le gaz devrait être rendue publique entre juillet et août prochain.

Le charbon fait de la résistance
La Tanzanie et le Mozambique disposent d’énormes réserves de gaz que l’Afrique du Sud souhaite exploiter. Une orientation qui vise à réduire la dépendance du pays au charbon qui fournit 85% de l’électricité produite en Afrique du Sud. Un secteur qui fut également favorisé lors des deux mandats de Jacob Zuma et où les Gupta avaient largement investi.
Les projets de ce nouveau cycle d’appel d’offres devraient apporter 1.800 MW supplémentaires au réseau et pourraient faire face à l’opposition des professionnels du charbon qui avaient déjà essayé de torpiller sans succès tant au niveau parlementaire que judiciaire la première salve d’appel d’offres. Une manœuvre qui ne semble pas avoir réussi à décourager Ramaphosa dans sa volonté d’augmenter la part du renouvelable dans le mix énergétique du pays le plus industrialisé du continent.
(Source : https://afrique.latribune.fr)