Après la concertation initiée par le chef de l’État Macky Sall en une journée pour parler du pétrole et du gaz, il y a un mois, et que les participants sont repartis flouer, l’heure est à une vraie concertation. Ce qui permettra de mettre en œuvre un vrai consensus pouvant ouvrir les portes aux ménages dans la répartition de nos ressources naturelles.

Aucun rapport, ni restitution ne sont sortis lors de la journée nationale de concertation sur le pétrole et le gaz initiée par le président de la République Macky Sall il y a un mois alors que ces ressources ont un impact aussi important sur les 100 prochaines pour le Sénégal. Leurs estimations tournent autour de 500 000 milliards de dollars d’ici 2100 soit l’équivalent de 6600 milliards F CFA par an alors que le pays a besoin d’argent pour le financement de l’économie. D’où la tenue d’une concertation, d’une large discussion pour savoir ce qu’on veut en faire et comment utiliser ces ressources pour le développement du Sénégal.

De l’avis d’Amadou Gueye, président de l’Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis), il est grand temps d’appeler à une vraie concertation pour un vrai consensus populaire pour parler de nos ressources naturelles (Pétrole, gaz, or, fer, zircon) et de la part des ménages dans la répartition des revenus de ces dites ressources. « Ces richesses n’appartiennent pas à l’État mais au peuple sénégalais. Donc il est temps d’édifier la part des ménages dans ces ressources naturelles », a-t-il déclaré. Selon il doit y avoir une part qui doit revenir aux familles, à l’État, une part également pour les sociétés étrangères afin qu’il y ait équilibre. Raison de plus de la tenue de la concertation avec les organisations politiques, les organisations de la société civile pour s’entendre sur un consensus populaire qui sera imposée non seulement au chef de l’État, mais à tout candidat qui s’engage à la présidentielle de 2019, qui, une fois élu qu’il soit la répartition qu’il va adopter. « Il faut parler avec tout le monde pour ce consensus prenne forme, parce que l’enjeu pétrolier et gazier est
National », a réitéré M. Gueye. Il s’exprimait hier lors d’un point de presse tenu au siège de l’Unis en marge du lancement de l’initiative « Fii Sénégal » pour la gestion des biens publics. Il en a profité pour exhorter les Sénégalais de s’entendre et de dire comment ils vont utiliser ces ressources naturelles pour éviter de tomber dans le piège de la malédiction du pétrole et du gaz. Ce dernier a fait savoir aussi que l’Unis a tenu cet enjeu pour que les populations puissent identifier qui parmi les candidats ou du président actuel est prêt à maximiser la part des ménages avant de choisir celui à voter et qui va les permettre eux avec leurs familles d’avoir une part dans la répartition de ces ressources. « Nous appelons les Sénégalais à ne pas voter pour le candidat qui va opter pour le versement de l’argent du pétrole dans les caisses de l’État », a-t-il précisé. Revenant sur l’affaire de fonds de la génération du futur (40%), ce dernier de faire savoir que ce n’est pas une option sérieuse. « Ce qui est nécessaire c’est de mener un vrai consensus populaire pour la gestion des 6600 milliards F CFA/an », a insisté le président de l’Unis.