La DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES (DPEE), dans son document : « Le point mensuel de conjoncture, janvier 2019 », note une hausse des ressources budgétaires et une exécution soutenue des dépenses publiques à fin janvier 2019 dans les finances publiques en fin janvier 2019.

« Au cours du mois de janvier 2019, la gestion budgétaire est marquée par une hausse des ressources budgétaires et une exécution soutenue des dépenses publiques. En effet, les ressources mobilisées sont estimées à 150,8 milliards, augmentant de 23,5%, tandis que les dépenses totales (375,9 milliards) se sont confortées de 64,6%, en glissement annuel. Au total, le déficit budgétaire est provisoirement estimé à 225,2 milliards contre 106,3 milliards un an auparavant », note la source.

D’après la Dpee, les ressources globales sont composées de recettes budgétaires (133,3 milliards) et de dons (17,5 milliards). En glissement annuel, les ressources ont progressé de 23,5%, du fait principalement de l’accroissement de 21,6% des recettes budgétaires. Les dons sont, pour leur part, évalués à 17,5 milliards, se confortant de 5 milliards, sous l’effet de leur composante en capital. S’agissant des recettes fiscales, elles ont enregistré une hausse satisfaisante de 23,7 milliards comparativement au mois de janvier 2018.

Elle précise que cette évolution est essentiellement attribuable à la TVA intérieure hors pétrole, la TVA à l’import et aux droits de douane. Elle a été, toutefois, contrebalancée par la baisse de l’IRVM/IRCM. En effet, en janvier 2019, les collectes respectives de la TVA intérieure hors pétrole (27,4 milliards), de la TVA à l’import (20,3 milliards) et des droits de porte (15,6 milliards) ont progressé 39,9%, 21,1% et 30,7%. Et en revanche, l’IRVM/IRCM est passé de 9,9 milliards en janvier 2018 à 5,3 milliards en janvier 2019, baissant de 4,6 milliards. Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu (28,9 milliards), il est resté quasi stable, comparativement à la même période de l’année précédente. La taxe spécifique pétrole (5,2 milliards) et le Fonds de Sécurisation des Importations de Produits Pétroliers (2,6 milliards) ont, par ailleurs, contribué à l’orientation observée, avec des hausses respectives de 4,0 milliards et 1,4 milliard.

Et la source de mentionner : « Concernant les dépenses, elles ont augmenté de 64,6% en variation annuelle pour s’établir à 375,9 milliards en janvier 2019. Cette progression traduit les hausses respectives des dépenses en capital, des dépenses de fonctionnement ainsi que des transferts et subventions. En effet, les dépenses en capital ont enregistré une hausse de 103,9 milliards pour s’établir à 165,7 milliards en janvier 2019, sous l’effet, notamment, du renforcement des investissements financés sur ressources intérieures (+94 milliards). Les dépenses en capital sur ressources extérieures, estimées à 39,5 milliards, ont, quant à elles, enregistré une augmentation de 9,9 milliards (+33,4%). Au titre des dépenses de fonctionnement (30,5 milliards) et des transferts et subventions (88,6 milliards), des hausses respectives de 55,3% et 21,0% sont enregistrées, en glissement annuel. En outre, les charges d’intérêt sur la dette sont estimées à 39,8 milliards, progressant de 77,4% sur un an, alors que la masse salariale (51,4 milliards) a crû de 0,2% ».
M/DIA