La DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES (Dpee), dans son document : « Le point mensuel de conjoncture, février 2019 », note une hausse des ressources budgétaires et une exécution soutenue des dépenses publiques en février 2019.

« Au terme du mois de février 2019, la gestion budgétaire est marquée par une hausse des ressources budgétaires conjuguée à une exécution soutenue des dépenses publiques. En effet, les ressources mobilisées à fin février 2019 sont évaluées à 366,1 milliards, augmentant de 17,1% tandis que les dépenses totales, estimées à 635,9 milliards, se sont confortées de 30,7 %, en glissement annuel. Au total, le déficit budgétaire est provisoirement estimé à 269,8 milliards à fin février 2019 contre 173,8 milliards un an auparavant », note la Dpee.
D’après la source, les ressources globales sont composées de recettes budgétaires (336,6 milliards), de dons (24,5 milliards) et des ressources du FSE (5 milliards). En glissement annuel, les ressources ont progressé de 17,1%, du fait principalement de l’augmentation de 13,3% des recettes budgétaires (+39,6 milliards). Et pour leur part, les dons, évalués à 24,5 milliards, se sont confortés de 12 milliards, sous l’effet notamment de leur composante en capital.
« La partie fiscale des recettes budgétaires a enregistré une hausse satisfaisante de 40,9 milliards comparativement à fin février 2018. Cette orientation est essentiellement attribuable à l’impôt sur le revenu, à la TVA à l’import et aux droits de douane. Elle a été, toutefois, partiellement contrebalancée par la baisse du recouvrement des droits d’enregistrement et de timbre. En effet, au terme du mois de février 2019, les collectes de l’impôt sur le revenu (63,9 milliards), de la TVA à l’import (54,3 milliards) et des droits de porte (38,6 milliards) ont respectivement progressé de 8,7%, 18,4 % et 14,7%. A l’inverse, les droits d’enregistrement et de timbre sont passés de 13 milliards à 11,7 milliards à fin février 2019, diminuant de 1,3 milliard sur un an. Par ailleurs, la TVA intérieure hors pétrole à fin février 2019 (41,1 milliards) est restée quasi stable, comparativement à la même période de l’année précédente », renseigne la source.
D’après la source, la taxe spécifique pétrole (16,8 milliards) a, quant à elle, enregistré une progression de 10,5 milliards sous l’effet principalement du rapatriement de la TUR.
Et la source de préciser : « S’agissant des dépenses, elles ont augmenté de 30,7% en variation annuelle pour s’établir à 635,9 milliards à fin février 2019. Cette progression reflète, essentiellement, les hausses des dépenses en capital et des transferts et subventions. En effet, les dépenses en capital se sont accrues de 92,0 milliards sur un an pour s’établir à 249,0 milliards à fin février 2019, sous l’effet, notamment, du renforcement des investissements financés sur ressources intérieures (+96,9 milliards). Les dépenses en capital sur ressources extérieures, estimées à 56,6 milliards, ont, quant à elles, légèrement baissé de 5,0 milliards (-8,1%) sur la période. Pour ce qui est des transferts et subventions, ils sont passés de 97,9 milliards à fin février 2018 à 143,4 milliards à fin février 2019, progressant de 45,5 milliards (+46,5%). Pour leur part, les charges d’intérêt sur la dette et la masse salariale, respectivement évaluées à 71,1 milliards et 117,2 milliards, ont crû de 76,6% et 10%. A l’inverse les dépenses de fonctionnement à fin février 2019 ont baissé de 29,5 milliards, comparativement à la même période de l’année précédente ».
M/DIA