Le gouvernement du Sénégal, dans le but d’adapter les formations dispensées aux besoins de production, de transformation et aux métiers d’appui indispensables pour le développement du pays, a signé ce mercredi, avec le Japon, un accord de financement relatif au projet d’amélioration des équipements du CFPT. D’un montant global de 2,4 milliards F CFA, ce projet permettra à cet établissement de s’enrichir de deux nouvelles filières.

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur du Japon au Sénégal Arai Tatsuo, ont procédé ce mercredi 11 décembre 2019, à la signature d’un accord de financement relatif au projet d’amélioration des équipements du Centre de formation professionnelle et technique (CFPT) Sénégal-Japon. Ce projet d’un montant global de 2,4 milliards F CFA soit 495 millions de Yens non remboursable du Royaume du Japon, va permettre à cet établissement de s’enrichir de deux nouvelles filières aussi importante pour l’industrie. Il s’agit de la chaudronnerie industrielle et froid et climatisation industrielle qui sont deux filières peu enseignées dans les écoles de formation professionnelle. Selon Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, cette nouvelle mutation s’inscrit en droite ligne de la politique du Sénégal pour adapter les formations dispensées aux besoins de production, de transformation et aux métiers d’appui indispensables pour non seulement développer le pays mais aussi l’Afrique francophone. « Il va permettre de renforcer son pôle régional de la formation professionnelle », a-t-il déclaré. Cette cérémonie de signature de don est aussi une occasion pour le ministre de l’économie de faire un bref bilan de la coopération entre le Sénégal et le peuple nippon. « Environ 569,7 milliards F CFA au titre de la coopération financière non remboursable, 248,3 milliards F CFA au titre de la coopération technique, 257,1 milliards F CFA au titre des prêts et près de 1000 volontaires ont été reçus par le Sénégal », a décrypté M. Hott. La signature de don est précédée par celle de notes au ministère des Finances. « Nous devons nous inspirer du modèle de développement du Japon qui s’est concentré sur son capital humain pour son développement », annonce-t-il.
Prenant la parole, Dame Diop, ministre de l’Éducation, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, de faire savoir que ce don de financement, la quatrième du genre, va permettre au Sénégal de renforcer les autres formations au niveau du centre Sénégal-Japon, comme le veut le chef de l’Etat dans son Plan Sénégal émergent (Pse). Selon lui, « le CFPT a toujours donné satisfaction au gouvernement du Sénégal ». Ce qui a permis à plus de 5000 jeunes et à 3500 travailleurs d’être formés à travers la formation initiale, avec un excellent taux d’insertion professionnelle.
Arai Tatsuo, ambassadeur du Japon au Sénégal, dans son allocution de déclarer : « Ce projet de renforcement des équipements, permettra au CFPT de devenir un établissement de référence à vocation régionale ». Avant d’ajouter : « Il constitue un instrument privilégié de réalisation des objectifs de la TICAD dont la 7ème édition vient de se tenir à Yokohama en août dernier ». De son avis, l’éducation et la formation technique et professionnelle constituent des instruments d’intégration et de promotion sociale surtout pour les couches les plus vulnérables. « Il faut, dès lors, développer l’économie des pays pour résoudre le problème de la pauvreté afin de préserver la paix et la sécurité dans le monde et aussi en Afrique. Et le CFPT joue à cet égard un rôle de premier plan », a-t-il conclu.