ExxonMobil serait prêt à vendre ses parts dans le Bloc 2, un gisement gazier en offshore au sud de la Tanzanie, selon les révélations faites par Reuters. Le pétrolier et gazier américain serait pour un recentrage de son activité sur ses méga-projets, notamment ailleurs sur le Continent.

ExxonMobil prépare-t-il la fin de ses activités en Tanzanie ? Le groupe pétrolier et gazier américain serait, en ce moment, à la recherche de repreneurs pour sa participation dans le Bloc 2, un gisement gazier en offshore au sud de Tanzanie, a révélé Reuters, jeudi 7 juin, citant « trois sources bancaires et industrielles ».

Selon ces dernières, la firme poursuivrait ainsi une stratégie de recentrage de ses activités autour de ses méga-projets comme celui du champ gazier de Coral au Mozambique -considéré comme le plus grand projet de GNL au monde- dont il a acquis 25% des parts en mars 2017 pour 2,8 milliards de dollars.
Implanté en Tanzanie depuis le début des années 2010 via sa filiale ExxonMobil Exploration and Production Tanzania Ltd, la firme américaine détient une participation de 35% dans le Bloc 2, aux côtés du norvégien Statoil (65%).
A ce jour, leurs travaux d’exploration ont abouti à la découverte de quatre puits de gaz naturel au potentiel prometteur. Au bout d’une longue phase de vérification, les deux partenaires envisagent, d’ici cinq ans, une exploitation incluant la production et le traitement du gaz, ainsi que des installations de gaz naturel liquéfié (GNL) pour approvisionner le marché local et exporter jusqu’en Asie.
Le projet de GNL du gouvernement perdrait un partenaire
Pour l’instant, rien ne filtre au sein d’ExxonMobil quant à cet éventuel projet de vente. Contacté par Reuteurs, Statoil assure que les projets de son partenaire en Tanzanie n’ont pas changé.
A moins qu’ExxonMobil n’ait d’autres projets d’acquisition en Tanzanie, la vente de ses parts dans le bloc 2 le fera automatiquement sortir du partenariat noué par l’Etat avec les compagnies étrangères opérantes localement dans le cadre du projet national de GNL. Revenu en force sur le dossier, le gouvernement a récemment relancé les négociations et invité, en avril dernier, des consultants pour concevoir un cadre commercial, juridique et technique pour ce projet dont la concrétisation nécessite pas moins de 30 milliards de dollars.
Techniquement, le retrait d’ExxonMobil de la Tanzanie réduirait forcément son empreinte sur le Continent, laquelle resterait néanmoins très marquée et dynamique avec notamment la découverte d’un nouveau gisement pétrolier en Guinée équatoriale et l’acquisition de trois contrats d’exploitation et de production de pétrole et de gaz en Mauritanie en décembre dernier ou précédemment, l’extension de ses réserves pétrolières au Nigéria, pour ne citer que cela.
(Source : https://afrique.latribune.fr)