Les ministères de l’Environnement, des Mines et de la Géologie et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat, avec la collaboration de la DSCOS et des autorités étatiques, ont effectué hier mardi une visite conjointe du littoral de la corniche de Dakar pour constater la situation désastreuse qu’il subit. Mais aussi, c’était une occasion pour Abdou Karim Fofana, ministre de l’Urbanisme de revenir sur l’avancement du code du littoral qui est déjà entamé.

Le président de la République Macky Sall, dans le cadre de la protection du littoral sénégalais qui s’étend de 760 Km de Saint à Cap-Skiring, a demandé aux différents services techniques des ministères de l’Environnement, des Mines et de la Géologie et celui de l’Urbanisme, les lanceurs d’alerte, les architectes, la société civile, de travailler  ensemble et de façon concertée pour lui proposer un code du littoral qui est déjà entamé et qui est déjà très avancé. Cette déclaration est du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Abdou Karim Fofana. Selon lui, « ce code doit nous permettre d’avoir un outil juridique de sauvegarde du littoral  sur toute son étendue ». Il s’exprimait en marge de la visite des ministères de l‘Environnement, des Mines et celui de l’Urbanisme pour constater la façon dont le littoral est assailli.

« L’autre chose c’est l’aménagement, où depuis quelques décennies l’idée de mettre un parcours sportif dans ce site, circulait dans les têtes des autorités », a-t-il expliqué. Ce qui a permis au chef de l’État de prendre la décision de faire aménager la corniche qui s’étend d’Est aux Almadies de 20 Km. Et qui est divisée en trois parties pour l’installation de projets. « Du boulevard de la République jusqu’à la Mosquée de la divinité il y a un projet d’aménagement sur 9 Km qui doit être entamé cette année. Nous avons commencé les procédures. Et l’idée est de le faire de façon concertée », a dit M. Fofana. 

Comme l’avenir du littoral c’est la concertation, ce dernier de faire part qu’« il faut une position cohérente de l’État, une doctrine que tous les services vont partager ». Et il ne s’agit pas une doctrine de l’environnement, ni une autre des domaines et non plus une  doctrine de l’urbanisme, mais d’une doctrine concertée sur ce sujet pour éviter de  délivrer des autorisations qui siéent à des personnes qui respectent toutes les normes et autres procédures, bien que depuis 1960, lance-t-il, « des sites sont donnés sur les différentes parties du littoral au Sénégal ». De son avis, il est temps maintenant que « l’on s’asseye ensemble » pour mettre en place ce projet initié par le ministère de l’Environnement. 

Il est également prévu dans ce projet d’aménagement de la mise en place d’un parc géologique comme le veut le chef de l’État sur la corniche pour mieux comprendre la géologie et l’évolution de notre sol et notre histoire. « Nous allons y travailler dans les plus brefs délais pour que l’idée du code du littoral soit finalisée afin qu’on puisse avoir un outil cohérent qui nous permet de sauvegarder le littoral sénégalais », a conclu le ministre de l’Urbanisme.

Abondant dans le même sens, le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall, a fait savoir que toutes les dispositions seront prises pour non seulement protéger notre environnement, mais pour protéger le littoral qui est très agressé par des Sénégalais et les changements climatiques. « Ce que nous avons vu au pied de la colline des mamelles n’est rien d’autre qu’une injustice et une action inacceptable et condamnable », s’est-il indigné. Avant d’ajouter : « Dans les jours à venir, avec l’accord du chef de l’État, un projet de loi sur le littoral sera proposé au Conseil des ministres afin de pouvoir gérer ce patrimoine inestimable ».

« C’est important que la géologie soit au cœur des projets », a déclaré le ministre de la Géologie Sophie Gladima Siby. Selon elle, « il est important pour les Sénégalais de comprendre les informations géologiques, mais également les essais que certaines activités pourraient enchaîner sur le bâti de la presqu’île ». Avant de faire comprendre que « le bâti de l’assainissement a suivi le bâti géologique au niveau de la presqu’île. 

M/DIA