La capitale sénégalaise, Dakar abrite depuis hier et pour deux jours (du 10 au 11 mai 2018) une réunion de mi-parcours du projet PanAfGeo. Cette rencontre permet la formation de géoscientifiques de 32 pays africains pour une meilleure gestion des ressources minérales dont dispose le continent noir.

La gestion parcimonieuse, rationnelle et durable des ressources minières et naturelles ne peut être efficace en Afrique en général et au Sénégal en particulier, sans une formation soutenue des différents acteurs de la chaîne géologique. Raison pour laquelle, depuis hier, une réunion de mi-parcours se tient à Dakar pour deux jours (10-11 mai) afin de former des géoscientifiques de 32 pays africains sur les 54 que compte le continent noir dans huit domaines des géosciences, comme la cartographie géoscientifique, la gestion de la géoinformation, entre autres. Ce projet de 10 millions d’euros est financé à 90% par l’Union européenne et 10 % par les services géologiques européens et une contribution en nature des services géologiques africains en mettant à disposition des équipements, des formateurs et des conditions pratiques opérationnelles que peuvent avoir les services géologiques à travers le continent.

« Nous aurions souhaité avoir tous les 54 pays africains. Mais il y a ceux qui n’ont pas de service géologique structuré. Raison pour laquelle, nous voulons les rassembler tous dans nos échanges », a déclaré Jean-Claude Guillaneau, coordonnateur du projet PanAfGeo (Pan-African Support to the EuroGeoSurveys). Selon lui, le projet PanAfGeo a été construit entre les services géologiques européens et l’Organisation des services géologiques africains. Ce qui a permis de bâtir un projet opérationnel qui est conduit par 12 pays européens qui se sont associés sous l’égide de l’Union européenne pour former potentiellement les géoscientifiques des pays africains.

Mais, pour le moment, il est à mi-parcours et a permis aux organisateurs de disposer d’un bilan qui leur permet de former des géoscientifiques dans 32 pays africains. Les formations se font en Anglais, en Français, en Espagnol et en Portugais, selon les langues officielles parlées dans ces différents pays.

Le Directeur de cabinet du ministre des Mines et de la Géologie, Emmanuel Diédhiou, prenant la parole à cette occasion, a fait savoir que les autorités sénégalaises sont convaincues que le développement du capital humain qui a été retenu parmi les axes prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse) peut être une référence des politiques publiques afin de porter le taux de croissance à 7 % sur les dix prochaines années. Ce dernier reste convaincu que ce programme de renforcement des capacités de nos services géologiques peut contribuer de manière décisive à l’accompagnement de nos structures dans la mise en œuvre de la vision du régime minier pour l’Afrique. « Les données géologiques, incluant la cartographie et les inventaires des ressources minérales, servent de base essentielle pour l’estimation du potentiel des ressources minérales et l’attribution des titres miniers d’exploration », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Mais aussi, les bases de données géologiques et minérale complètes peuvent donner aux gouvernements des options et des capacités de négocier des contrats de développement lors des prises de décisions ».