(Agence Ecofin) – Réunis cette semaine à Kigali, la capitale du Rwanda, dans le cadre du Global Gender Summit, les pays africains vont lancer le projet digital « 50 Million African Women Speak » (50MAWS).

Initié depuis quelques années, il vise à relier 50 millions de femmes d’affaires africaines à travers une plateforme numérique, disponible sur le web et sur des appareils mobiles sous forme d’application. Il cible trois grands regroupements sous-régionaux du continent, à savoir : la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cette plateforme s’inscrit dans une visée de promotion de l’autonomisation économique de millions de femmes africaines, en leur offrant un guichet unique pour leurs besoins spécifiques d’information afin qu’elles puissent créer et développer des entreprises.

Selon la Banque africaine de développement, on estime à 42 milliards de dollars, le déficit de financement des femmes africaines dans l’ensemble des chaînes de valeur des entreprises, dont 15,6 milliards dans le seul secteur agricole. Cela oblige donc les femmes entrepreneures du continent à compter sur l’épargne personnelle et les prêts familiaux qui sont rarement suffisants pour financer leurs entreprises à grande échelle.

Le projet permettra aux femmes de 38 pays africains de trouver des informations sur la gestion des entreprises, l’accès aux services financiers, la création d’opportunités commerciales en ligne et l’accès aux ressources de formation.

« Dans la région de l’Afrique de l’Est, 65 % des produits de base échangés proviennent de l’agriculture, un secteur qui emploie 80 % de femmes. La plateforme aidera cette grande partie de notre population à élargir ses marchés et à saisir de nouvelles opportunités », a déclaré Christophe Bazivamo, secrétaire général adjoint de l’EAC cité par NewTimes.