(Agence Ecofin) – En Afrique du Sud, l’industrie de l’avocat devrait se chercher une place au soleil en Chine si elle veut améliorer ses possibilités de croissance future, estime la Chambre des entreprises agricoles (Agbiz).

Selon l’organisation, cette démarche serait bénéfique dans la mesure où le pays asiatique, actuellement 9e importateur mondial d’avocat, a accéléré ses achats entre 2008-2018 (de 4 tonnes à 43 859 tonnes).

Si cette tendance à la hausse se poursuit, l’Empire du Milieu pourrait absorber la hausse additionnelle des exportations attendue grâce au dynamisme actuel de l’appareil de production.

En effet, la Nation arc-en-ciel devrait ajouter annuellement, sur les 5 prochaines années, 1500 hectares à sa superficie actuellement consacrée au fruit (17 500 hectares), selon Wandile Sihlobo, responsable de la recherche agricole à Agbiz. « Alors que les marchés de l’Afrique du Sud pour l’avocat ont aidé l’industrie à croître ces dernières années, il serait utile d’explorer aussi la piste chinoise étant donné sa croissance énorme dans un passé récent », ajoute l’expert.

Sur un autre angle, les acteurs sud-africains devraient se placer résolument dans cette perspective au regard des récents mouvements du côté du Kenya, leader africain des exportations du fruit depuis 2017.

Attiré par le potentiel chinois, le pays Est-Africain a déjà signé en avril dernier un mémorandum d’entente sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, ce qui lui a ouvert les portes de ce marché.

Si l’Afrique du Sud ne joue pas la carte chinoise, le Kenya pourrait être le grand bénéficiaire de la croissance des importations chinoises dans le futur aux côté d’autres fournisseurs comme le Pérou, le Mexique et le Chili, d’après certains analystes.

Pour rappel, l’Afrique du Sud est le 8e exportateur mondial d’avocat et fournit 15% de la récolte africaine du fruit.