(Agence Ecofin) – Après la Malaisie, c’est le tour de l’Indonésie d’exprimer son mécontentement par rapport à la nouvelle réglementation que promeut l’Union européenne (UE) sur l’huile de palme.

En effet, le gouvernement du pays a annoncé qu’il encouragerait les entreprises présentes dans la filière à entamer des poursuites judiciaires contre l’UE, si celle-ci persiste dans sa volonté de bannir totalement l’oléagineux de la liste des biocarburants d’ici 2030, rapporte Reuters.

D’après des conclusions du bloc, 45% de l’expansion de la culture entre 2008 et 2015 a été faite dans des zones renfermant un important stock de carbone, soit une proportion plus élevée que celle des cultures rivales comme le soja et le colza.

Selon Oke Nurwan, directeur général du Commerce international au ministère indonésien du Commerce, l’exécutif a aussi l’intention de se tourner vers l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour protester contre les mesures de l’UE.

D’après Reuters, les autorités indonésiennes ont fait savoir dans les semaines passées qu’elles examineraient leurs relations bilatérales avec les pays membres qui soutenaient activement les règlementations européennes.

Pour le pays, l’enjeu est de taille dans la mesure où l’UE est le second importateur de l’huile de palme après l’Inde.

Le bloc a notamment compté pour 15% des expéditions en 2018, pour une valeur de 19 milliards $, d’après des données de l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI).