En marge de l’atelier de réflexion et de mise en place du groupe national de partage des connaissances (Gnpc), organisé  ce jeudi 17 juin 2021 par le Projet d’appui régional à l’initiative pour l »’irrigation au Sahel-Pariis Sénégal, M. Aly Sané Niang, coordonnateur national dudit projet, estime que les superficies irriguées sont estimées à moins de 10%. Et   la norme internationale est au-delà de 50%.

 « Aujourd’hui, il est estimé les superficies irriguées à moins de 10%. Je pense que la norme internationale, il faut aller au-delà de 50% et c’est une des ambitions du projet Pariis », a souligné M. Aly Sané Niang, coordonnateur national du Pariis /Sénégal.

« Nous sommes réunis en fait pour mettre en place le groupe national de partage des connaissances. C’est une initiative du projet Pariis au niveau régional qui consiste à mettre en place au niveau de chaque pays concernés par le projet des cadres de concertation, d’échanges et surtout de partage de connaissances parce que durant la longue tradition de mise en œuvre des  projets de développement agricole », dira M. Niang.

Il estime qu’il y a un maillon manquant, le déficit de concertation et de synergie. Et selon M. Niang , c’est pour ça le Pariis a voulu facilité la mise ne place de ce cadre national qui réunit tous les acteurs issus du secteur du sous-secteur de l’irrigation pour échanger les meilleures pratiques et effectivement avoir beaucoup plus d’impact dans la mise en œuvre des projets agricoles.

Quant à M. Papa Malick Ndao, secrétaire général du ministre de l’Agriculture, il avance : « J’ai l’honneur de représenter ici, de me réjouir de cette initiative du Pariis , consistant à impulser le processus de mise en place de cadres inclusif d’échanges, de dialogue et de concertation tant au niveau national que régional sur les enjeux et les défis du sous-secteur de l’irrigation au Sénégal ».

Selon M. Ndao, l’agriculture constitue un pilier fondamental de la politique de développement économique du Sénégal.

« Vous conviendrez avec moi, malgré les efforts déjà entrepris avec un rythme annuel les aménagements hydro-agricoles qui tourne autour de 4000 ha par an,  il demeure urgent de renforcer la cadence afin d’atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire visés par l’Etat du Sénégal. L’atteinte de cet objectif se fera par un développement accru de l’irrigation afin de mobiliser les importantes quantités d’eau disponibles dans le pays mais aussi par la mutualisation des multiples initiatives à travers projets de développement agricole », dira M.Ndao.

Cet atelier veut asseoir les bases de la mise en place d’un cadre de capitalisation, de systématisation et de partage de pratiques innovantes en matière de promotion de « solutions d’irrigation ».

D’après le document remis à la presse, la mise en place du groupe de partage de connaissances nationales (Gpcn) vise à examiner l’avancement des travaux et formuler des avis et des recommandations sur toutes les décisions stratégiques à prendre par le Pariis dans leur domaine de compétence pour le développement des solutions d’irrigations.

« Le Groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation au Sénégal constitue un cadre inclusif d’échange, de dialogue et de concertation entre les parties prenantes des secteurs du développement agricole en général, et d de l’irrigation en particulier, afin ce co-construire et garantir l’adoption de solutions d’irrigations viables », mentionne-t-on dans le document.

Le Pariis concerne six pays du Sahel, membres du comité permanent inter-Etat de lutte contre la sècheresse dans le Sahel (Cilss) (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) est une émanation de la déclaration de Dakar, suite à la conférence de haut niveau sur l’irrigation au Sahel organisée au Sénégal, le 31 octobre 2013.