Dans de nombreux pays francophones, des millions de femmes ont un travail, des projets. Elles commencent souvent à s’en sortir et à penser à l’avenir. Mais les crises auxquelles le monde est confronté renvoient, chaque jour, des millions de femmes dans la précarité. Depuis le mois de mars 2020, c’est la pandémie de la Covid-19 qui frappe durement le monde entier.

Quelle que soit son issue, cette pandémie est d’une telle ampleur qu’elle affectera durablement la santé et le développement économique et social des pays de l’espace francophone. Les pays francophones à faible revenu et à revenu moyen inférieur, qui paradoxalement ne sont pas les plus affectés par la crise sanitaire, sont ceux pour lesquels les conséquences économiques seront probablement les plus graves. Les populations les plus touchées sont en premier lieu les filles et les femmes en situation de vulnérabilité.

Le risque de voir la précarité des femmes et des filles s’aggraver est d’autant plus fort qu’elles vivent en majorité du secteur informel et ont peu ou pas accès aux services de base tant publics que privés : santé, éducation, formation, citoyenneté, épargne, etc. Pourtant, comme cela a été démontré par de nombreuses études, elles sont un levier majeur d’atténuation des crises, par leur engagement constant auprès de leurs familles et leur contribution à leurs besoins essentiels.

Afin de mobiliser au plus vite les forces vives et permettre à ces femmes et ces filles d’accéder au développement économique, à l’éducation, à la santé, à la citoyenneté et à la formation, les représentants des États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie ont entériné la proposition de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, de créer un grand fonds de solidarité en faveur des femmes.

Lancé officiellement le 17 juillet 2020, cette initiative baptisée « La Francophonie avec Elles », financera des actions de terrain menées par des acteurs reconnus dans l’espace francophone et notamment en Afrique, dans les Caraïbes et au Liban.

Afin de s’assurer de la mise en place de ces mesures, l’OIF collaborera avec les organisations locales de la société civile qui auront, grâce à leur expérience et à leur savoir-faire de terrain, un rôle clé pour la mise en œuvre d’actions concrètes, pour et avec les femmes de l’espace francophone.