(Agence Ecofin) – En Afrique, le développement de l’assurance agricole dépendra en grande partie de la capacité des gouvernements à fournir des subventions pour faciliter son accessibilité aux producteurs. C’est ce qu’a confié à l’Agence Ecofin, Pierre Casal Ribeiro, en charge des questions relatives à l’assurance agricole au sein de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

Alors que les ressources financières sont limitées et les défis de développement nombreux, l’expert souligne néanmoins que les retombées d’un soutien à l’assurance agricole vont au-delà de ce secteur.

« Soutenir l’assurance agricole, cela permet de protéger les revenus des familles qui produisent la majeure partie de la nourriture en Afrique. C’est aussi empêcher que les aléas climatiques les fassent basculer dans la pauvreté. C’est une politique sociale et pas seulement une politique de soutien à des compagnies d’assurance », souligne-t-il.

S’il va de soi que l’assurance agricole sera un véritable atout pour le continent qui paiera un lourd tribut au changement climatique, il convient aussi de reconnaître que cet instrument n’est pas « l’alpha et l’oméga » face aux risques climatiques.

« Il faut l’envisager comme un outil parmi tant d’autres. Il faut permettre aux agriculteurs d’adopter des pratiques agricoles, leur fournir des semences résistantes et des systèmes d’irrigation efficaces. Ces actions auront peut-être un meilleur retour sur investissement que le fait de tout miser sur l’assurance agricole alors que le risque augmente sans cesse », ajoute M. Ribeiro.