La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son « Rapport sur la politique monétaire dans l’Umoa », estime que le déficit de la trésorerie propre des banques s’est atténué de 316,2 milliards pour se situer à 2.985,7 milliards à fin décembre 2020.

 « Sur le marché monétaire de l’Union, le déficit de la trésorerie propre des banques s’est atténué de 316,2 milliards pour se situer à 2.985,7 milliards à fin décembre 2020. Parallèlement, les banques se sont désengagées de 111,4 milliards sur les guichets de refinancement de la Banque Centrale. En conséquence, la liquidité bancaire s’est accrue de 204,9 milliards pour s’établir à 2.809,3 milliards à fin décembre 2020. La détente des taux d’intérêt s’est poursuivie au quatrième trimestre 2020, favorisée par les opérations d’adjudications à service complet sur les guichets d’open-market à une semaine et à un mois de la Bceao, assorties du taux fixe de 2,00% », précise la Bceao dans le rapport.

D’après la Bceao, le coût moyen des ressources offertes par la Banque Centrale sur le guichet à une semaine est resté stable à 2,00% comme au troisième trimestre 2020, contre 3,38% un an plus tôt. Et sur le marché interbancaire, le taux d’intérêt moyen pondéré, toutes maturités confondues, est ressorti à 2,88% contre 3,02% un trimestre plus tôt.

Selon la Bceao, sur un an, la baisse est de 161 points de base. Sur la maturité à une semaine, qui totalise 70,0% du volume global des transactions au cours du trimestre, le taux d’intérêt moyen pondéré s’est établi à 2,62% contre 2,73% au trimestre précédent. Et un an plus tôt, il s’élevait à 4,36%. Sur le marché financier régional, les conditions de financement des Etats membres ont continué de s’améliorer, le taux d’intérêt moyen pondéré des bons du Trésor ressortant à 3,28% en 2020 contre 5,36% un an plus tôt et le rendement moyen des obligations, toutes maturités confondues, à 6,29% en 2020 contre 6,60% un an auparavant.

Le taux de chômage  en hausse pour se situer à 13,7%

« Le taux d’occupation, défini comme la proportion de la population en âge de travailler et qui est employée, a connu un léger recul en passant de 47,1% à 46,9%. Dans l’ensemble, le taux de chômage s’est inscrit en hausse pour se situer à 13,7% en 2020 contre 11,8% un an plus tôt. En perspective, l’activité économique dans l’Union devrait connaître une reprise vigoureuse en 2021, avec un taux de croissance attendu à 5,8%, sous l’effet combiné de l’atténuation des conséquences négatives de la crise sanitaire et du maintien des mesures de soutien budgétaire et monétaire », mentionne le rapport.

Toujours d’après la Bceao, les prévisions d’inflation dans l’Union tablent, selon le scénario central, sur une poursuite de la baisse du rythme de progression des prix, avec un taux d’inflation, en rythme annuel, de 1,7% au quatrième trimestre 2021. Et ce taux est projeté à 1,6% au premier trimestre 2022. Au quatrième trimestre 2022, le taux d’inflation se situerait à 1,8%, dans la zone cible [1,0% – 3,0%], définie pour la politique monétaire dans l’Umoa.

La Bceao note que ces prévisions d’inflation demeurent entourées de risques dont la survenance affecterait la projection centrale aussi bien à la hausse qu’à la baisse. Et les risques baissiers pourraient découler d’une baisse des prix des produits pétroliers d’une ampleur inattendue, en raison d’une conjoncture marquée par l’accentuation de la faiblesse de la demande mondiale.

« Les risques haussiers seraient liés à l’incidence des perturbations climatiques et sécuritaires sur la production céréalière locale. Par ailleurs, la persistance de la crise sanitaire de la Covid-19 dans les pays de l’Union, avec comme corollaire, la perturbation des circuits de distribution de certains produits pourrait induire une accélération de l’inflation », poursuit le rapport.