La Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring au Maroc projette presque 1,5 milliard de dirhams d’investissements pour le secteur de l’offshoring. Un objectif qui devrait aboutir si la feuille de route proposée pour le développement du secteur est exécutée dans sa totalité.

Le bilan du secteur de l’Offshoring au Maroc est satisfaisant. C’est ce qu’a laissé entendre ce jeudi 16 mai la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) qui a organisé le 23 avril dernier une conférence portant sur l’état des lieux et les perspectives du secteur de l’offshoring dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2014-2020, en partenariat avec l’Agence de développement du digital (ADD).

«Nous avons atteint le cap des 10 milliards de dirhams de CA à l’export en 2018. Le chemin est encore long puisque nous sommes censés générer 18 milliards additionnels sur la période 2014-2020», a déclaré Otmane Serraj, président de l’Association marocaine de la relation client (AMRC), cité dans le communiqué de l’APEBI.

La contribution de l’offshoring va au-delà des finances et porte également sur le secteur de l’emploi. «L’offshoring fait partie des premiers secteurs qui contribuent à la création d’emplois. Il a un impact socio-économique extrêmement important en termes de contribution à la valeur ajoutée», a indiqué Abderrafie Hanouf, directeur général de MEDZ Sourcing.

L’APEBI indique que l’Offshoring est l’un des secteurs sur lesquels comptent les jeunes en matière d’employabilité : entre 2014 et 2018, le secteur a créé 69.900 emplois directs, arrivant ainsi à la troisième position -après l’automobile et le textile- sur la liste des secteurs qui emploient au Maroc, positionnant au troisième rang derrière.

De grandes perspectives à l’horizon 2020
Alors que les investissements du secteur de l’offshoring ont déjà été enregistrés jusqu’alors à 1 milliard de dirhams, le but assure-t-on est d’atteindre 1,5 milliard en 2020. Pour y arriver, le secteur va devoir relever les défis de la formation et de l’employabilité.

Ceci, dit, l’AMRC et l’APEBI, avec le soutien de l’ADD, ont pris de nouvelles résolutions en mettant en place une structure d’animation dont la mission est de piloter le plan d’action et les mesures qui y sont assorties, pour atteindre ces objectifs.

«Nous avons encore 2019 et 2020 à exécuter. J’ai la conviction qu’avec la mise en œuvre de la structure d’animation, nous renforcerons la collaboration APEBI-AMRC -ADD et gagnerons en efficacité», a souligné Otmane Serraj.

Pour le fonctionnement de la structure d’animation, un plan stratégique à l’horizon 2019-2020 est mis en place. Selon le communiqué de l’APEBI, celui-ci s’articulera autour de 7 piliers, notamment l’accompagnement des investisseurs et la certification des écosystèmes.

Un plan d’accélération industrielle à l’horizon 2020
Notons que le Plan d’accélération industrielle 2014-2020 évoqué lors de la conférence est fondé particulièrement sur la mise en place d’écosystèmes industriels, notamment, les cinq piliers des écosystèmes de l’offshoring que sont le CRM (Gestion de la relation client), BPO (Externalisation des processus de gestion), ITO (Externalisation des métiers liés aux technologies de l’information), ESO (Externalisation des activités d’ingénierie et de R&D) et KPO (Externalisation analyses de données sectorielles).

Le plan vise à créer 60 000 nouveaux emplois directs, générer 18 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnels à l’export de service, et drainer des investissements d’un montant de 1,5 milliard de dirhams, à l’horizon 2020.

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