(Agence Ecofin) – Shelter Afrique, une institution financière panafricaine créée pour soutenir exclusivement le développement du secteur de l’immobilier et du logement en Afrique, a publié ses performances de l’année 2018, faisant ressortir une perte de 9,2 millions $, a pu constater l’Agence Ecofin à la lecture du document. Ses responsables ont attribué cette situation au fait de n’avoir pas accordé de nouveaux prêts.

« Cette perte a été attribuée à l’absence de l’octroi de nouveaux prêts, ce qui a entraîné une baisse respective de 29 % et 24 % des revenus d’intérêts et des commissions, passant de 24,7 millions $ à 17,6 millions $ et de 2,4 millions $ à 1,8 million $ », explique-t-on dans le rapport annuel. En effet, sur la base d’une comparaison annuelle, le portefeuille des prêts est passé de 247,4 millions $ en 2017 à 165,1 millions $ à la fin 2018, soit une baisse de 33%.

Cette mauvaise performance financière de Shelter Afrique, sur les trois dernières années, est de nature à surprendre, car l’institution évolue sur des marchés, où la demande en logements sociaux est grandissante. Sur les 38 pays africains où elle est présente, le gap de logements identifié atteignait les 46,8 millions d’unités. Aucune explication directe n’a été apportée à ce propos.

L’entreprise est parvenue toutefois à réaliser des choses positives, comme la maîtrise de ses charges, et surtout la restructuration sur cinq ans, d’une dette de 110 millions $ qui devait être remboursée à diverses institutions de financement du développement, et quelques banques privées. Le remboursement devrait désormais s’étaler sur les cinq prochaines années, ce qui donnera plus de possibilités de relancer avec de nouveaux prêts.