Dépolluer les villes africaines demeure une priorité sur le continent : des métropoles telles que Lagos ou Dakar présentent actuellement les taux de concentration en particules fines les plus élevés de la planète. Ayant du mal à se faire une place en Afrique, la mobilité électrique s’affiche néanmoins comme une excellente opportunité d’améliorer la qualité de l’air, en développant l’électrification des modes de transports urbains.
Des exemples très concrets de développement de la mobilité électrique en Afrique
À Abidjan, en Côte d’Ivoire, les bus électriques Bluebus sont en service depuis 2013 sur le campus universitaire Félix Houphouët Boigny. Pourvus de panneaux solaires sur le toit, ils sont équipés de batteries lithium-ion. Ailleurs dans le pays, de nouveaux taxis-brousse ont vu le jour : de deux mètres de haut, ils sont couverts de panneaux photovoltaïques, avec une autonomie de 140 kilomètres à la clé.

Au Sénégal, c’est la ligne de TER Dakar-Diamniadio-Aéroport Blaise Diagne, mise en service en cours d’année, qui fonctionne en bimode : même si elle n’est pas totalement électrique, elle représente une avancée majeure en comparaison des lignes 100 % diesel.

D’autres exemples se multiplient dans les grandes villes, avec un tramway potentiellement électrique à Ouagadougou à l’horizon 2025, et le développement de ferries électriques à Lagos afin de privilégier le transport lagunaire.

Un véritable avenir grâce aux véhicules électriques individuels
En Afrique, le futur de la mobilité électrique rime immanquablement avec le solaire photovoltaïque.

Plusieurs projets sont en cours de réalisation sur le continent afin de privilégier la mobilité électrique individuelle. C’est le cas à Lagos, avec 50 véhicules de la compagnie Carbon Credit Network déjà en circulation. Des véhicules adaptés aux entreprises de taxis et de livraison, disposant d’une autonomie de 200 kilomètres.

Au Togo, le premier véhicule solaire africain a vu le jour en 2016. Doté d’une batterie rechargeable et d’un panneau solaire de 250 watts, sa commercialisation a commencé, avec pour objectif de faire baisser les coûts et de limiter son prix d’achat. Autre exemple très concret, des voitures électriques fabriquées en Allemagne sont à l’essai au Ghana : un petit véhicule muni d’une batterie et fabriqué à partir de 600 pièces détachées contre 10 000 habituellement.
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