M. Mohamed Habib Aïdara, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (SUTELEC), dans une interview accordée à Lii Quotidien à l’occasion de la fête du travail le 1er mai 2022, estime que sur le plan social à la Senelec, il y a beaucoup d’avancées notoires. Et le directeur général, Papa Demba Bitèye prête une oreille attentive à l’ensemble des travailleurs et organisations au niveau de la Senelec. Bien qu’il  souligne qu’à la Senelec  qu’on ne se plaint pas mais il souhaite entre une hausse de la rémunération. Il en appelle  tout le personnel à se mobiliser contre Akilee tout en demandant à ITOC de savoir raison gardée. M. Aïdara demande à la Senelec de recruter certains prestataires pour éviter que ces derniers ne soient d’éventuels fraudeurs sur le réseau.

Propos recueillis par Saër DIA ( Lii Quotidien)

Lii Quotidien : Aujourd’hui, en cette journée de 1 er Mai qui marque la fête du travail, quelles les revendications que vous formulez auprès de votre direction générale ?

Mohamed Habib Aïdara : Permettez-moi de souhaiter à une très bonne fête du travail à l’ensemble des travailleurs du monde entier en général et en particulier les travailleurs du Sénégal et ceux du secteur de l’électricité notamment de Senelec, de l’ASER, de Comacel, de Kounoune Power, de Contour Global, de Techma.

Nous avons une revendication à l’endroit de la direction générale de Senelec et une autre revendication à l’endroit de  du ministère, de la tutelle et de l’Etat du Sénégal. A l’intérieur de Senelec, d’abord nous appelons la direction générale à prendre toutes les dispositions pour la préservation de notre outil de travail, en quoi faisant, en appliquant une bonne gouvernance. Aujourd’hui, nous sommes en train d’assister à une externalisation à outrance des métiers classiques de Senelec et on ne  peut  plus se permettre de confier le chiffre d’affaire de Senelec à des prestataires, ce qui est aujourd’hui le cas. En son temps, nous nous sommes battus contre le projet Akilee qui tendait à prendre l’activité principale de Senelec, c’est-à-dire la vente de l’énergie à travers des compteurs qu’ils devaient installer chez les clients et ils devaient facturer et ils devaient faire payer tous ces services-là. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous pensons que l’externalisation des métiers de Senelec ne plombe le développement  de Senelec. La contractualisation aussi de certains projets n’est pas de nature à  améliorer nos performances. Sur le plan de la gestion des ressources humaines, je pense qu’il y a des choses à redire. Nous avons toujours alerté la direction générale pour que la justice, l’équité soient les valeurs qui vont gouverner la gestion des ressources humaines au niveau de Senelec. Nous avons des prestataires  qui travaillent avec nous, qui sont de dignes sénégalais qui ont eu à faire une formation, qui ont leur diplôme et une expérience à Senelec mais qui n’ont pas eu la chance d’être embauchés. C’est pourquoi, compte tenu du déficit de personnel important à Senelec, nous demandons dans le cadre de la revendication à la direction générale, de demander au conseil d’administration d’autoriser un nombre important d’embauches et le cas échéant,  sur ces embauches, on devrait donner la priorité aux prestataires qui sont en interne au lieu de faire des embauches népotiques ou bien, des embauches basés sur le clientélisme politique, ça, c’est une de nos revendications. L’autre revendication aussi, c’est une revalorisation de la grille salariale. Aujourd’hui, l’agent Senelec, on ne se plaint pas trop mais on souhaiterait que notre rémunération soit revue à la hausse entre autre.

Sur le plan social, je pense que nous avons eu beaucoup d’avancées mais ce qui nous importe le plus, c’est la préservation de notre outil de travail. Et en quoi faisant, en arrêtant l’externalisation, en faisant une gestion des ressources humaines basée sur la gestion prévisionnelle des compétences et des carrières, aussi en faisant de la justice et de l’équité des valeurs. Si on arrive à revaloriser les salaires, je pense que les travailleurs seraient encore beaucoup plus motivés, ça, c’est la revendication première  pour Senelec. Maintenant du point de vue de l’Etat du Sénégal qui est l’actionnaire majoritaire au niveau de Senelec, il y a un projet de réformes en cours. C’est une réforme institutionnelle qui est en train de se préparer, alors nous demandons l’implication des travailleurs dans le processus de réformes pour préserver, et les intérêts des travailleurs mais les intérêts aussi des consommateurs. L’autre aspect que nous voulons soumettre aussi au ministère du pétrole et de l’énergie et à son excellence le Président de la République, M. Macky Sall, c’est la représentation des travailleurs au niveau du conseil d’administration. C’est au niveau du conseil d’administration que toutes les grandes  décisions se prennent. Et que si les travailleurs sont représentés dans ce conseil d’administration et les représentants des travailleurs pensent à la préservation de leur outil de travail et la pérennité de leur emploi, je pense que de bonnes décisions  pourraient être prises tant que les travailleurs sont représentés au niveau du conseil d’administration. L’autre revendication concerne l’actionnariat salarial parce que si le travailleur de Senelec  est actionnaire à Senelec, il va continuer à redoubler d’efforts à produire des biens de Senelec parce que si Senelec fait des  bénéfices, il en sera bénéficiaire. La protection de notre entreprise en grande partie, relève de l’Etat. Pourquoi ? Parce que dernièrement, nous avons eu à assister au blocage des comptes de Senelec, à deux reprises par Akilee et une fois par Itoc du Sénégal, aussi stratégique dans l’économie du Sénégal, au niveau des ménages, au niveau des usages professionnels, que un tiers puisse se lever un beau jour et aller bloquer tous les comptes de Senelec. Ce qui nous a embarrassés un peu, c’est le mythisme de l’Etat parce que le blocage des comptes a été facilité grâce aux juridictions, c’est la justice qui a décidé de bloquer les comptes de Senelec. Itoc, le directeur général de Itoc se trouve être d’après nos informations un conseiller de M. le Président de la République. Vous ne pouvez pas être le conseiller du Président de la République et annihiler les efforts que les travailleurs de Senelec sont en train de faire pour le développement de ce pays. C’est pourquoi, nous en appelons aux autorités étatiques de veiller à ce qu’il ait la continuité du service public qui est Senelec. L’autre aspect sur lequel, je voudrais revenir, c’est le contrat avec Akilee. Nous avons démontré suffisamment que le contrat n’était ni bénéfique, ni profitable à l’Etat du Sénégal, encore moins aux populations du Sénégal, encore moins aux usagers de l’électricité, encore moins aux travailleurs que nous sommes. Ce contrat-là, il  été bâti sur du faux. Et heureusement que nous avons eu à alerter et que le Président de la république en son temps, a pris la bonne décision, s’en est pris du dossier et a tranché. Aujourd’hui le contrat, il est rompu, c’est Senelec qui l’a rompu pour non-respect des  engagements du côté de Akilee. Nous avons appris que de hauts responsables de ce pays sont en train  de manipuler pour que le contrat revienne. Nous tenons à dire que l’ensemble des travailleurs de Senelec, je dis bien l’ensemble des travailleurs de Senelec, je ne parle pas  des militants de Sutelec, je ne parle pas des syndicalistes mais je dis l’ensemble des travailleurs regroupés au sein des cinq syndicats que nous sommes, Sutelec, Sudten, Synts, Sucas et le Satel et l’ensemble des amicales et associations, amicale des femmes, association des chauffeurs, association des chrétiens, Dayra, toutes les forces vives de Senelec sont réunis autour des organisations syndicales pour dire que notre position, elle est radicale et inflexible. Il est hors de question qu’on revienne sur le contrat avec Akilee. Et que nous nous donnerons les moyens de nous abattre jusqu’aux derniers cheveux pour que ce contrat-là ne puisse pas renaître à Senelec. Cela a été une mauvaise expérience, heureusement que nous avions alerté à temps. Le président de la république a pris les dispositions à temps. Nous pensons qu’aujourd’hui, ce qu’il y a lieu de faire, c’est de voir dans le cadre du règlement de ce contentieux, est-ce qu’il y a des pénalités  à payer. L’Etat du Sénégal prend les dispositions avec Senelec pour payer les pénalités à Akilee et que ce contrat-là qu’on puisse ne plus en parler. Donc, l’autre aspect sur lequel, je voudrais revenir, c’est d’alerter les autorités de ce pays pour qu’à l’avenir chacun ne puisse pas venir pour bloquer les comptes de  Senelec comme il veut. Sur le cas Itoc, je n’ai pas besoin d’y revenir, c’est un cas qui date de plus de  15 ans. Itoc avait vendu à  Senelec du fuel frelaté, ce fuel –là ait gâché nos machines, avait gâché les machines de Sococim. Il y a eu un arbitrage au niveau du tribunal de Paris, on nous a donnés gain de cause. Ensuite, il y a eu un règlement à l’amiable, aujourd’hui si Senelec ne se plaint pas, Itoc ne devrait pas se plaindre, jusqu’à  bloquer les comptes de Senelec. C’est comme si c’était du sabotage alors que Senelec, ce n’est une petite entreprise, ce n’est pas une  mince affaire. On ne doit pas se permettre de  jouer avec Senelec. C’est pourquoi, nous sommes tous unis comme un seul homme pour dire non au projet Akilee et au contrat Akilee, demander au directeur général d’Itoc de savoir raison gardée.

Quelles sont les conditions de travail des employés de Senelec?

Je pense qu’il y a beaucoup d’efforts à faire parce que nous  venons de faire une tournée, nous Sutelec. Nous avons fait l’intérieur du Sénégal, nous avons été dans toutes les localités. Et nous avons constaté que les agents de Senelec sont dans des conditions de travail difficiles, conditions précaires. Nous sommes allés à Oussouye où Senelec est hébergée par la SDE. Ceci est inadmissible. Nous sommes allés Ourossogui  où le bureau de Senelec est un magasin dans le marché. Nous sommes allés à Nioro, à Ndoffane où les gens sont dans des conditions extrêmement difficiles. Aujourd’hui, dans l’ensemble du périmètre de Senelec, nous avons que 45 cyclomoteurs et qui sont dans un état vétuste. Les travailleurs n’ont pas de cyclomoteurs. Les véhicules, il en manque. Ensuite, nous n’avons pas de tournevis, nous n’avons de tenues de travail. Une entreprise d’électricité comme la Senelec devrait doter chaque année son personnel d’outils de travail surtout les équipements de protection individuelle. C’est vrai qu’il y a eu des efforts récemment parce que Senelec a eu à  acquérir des véhicules mais les cyclomoteurs manquent, les tenues de travail en manques. Quand nous nous sommes rapprochés de la direction générale, ils nous ont fait comprendre qu’ils ont buté aux conditions de l’ARMP qui demande à ce que tout achat fasse l’objet d’un appel d’offre. Aujourd’hui, il faut savoir que Senelec est une société assez spéciale et si pour l’achat des pièces de rechange des machines qui doivent produire l’électricité, si pour l’achat des véhicules, nous sommes toujours soumis au code des marchés, cela peut avoir des répercussions sur l’exploitation de Senelec. C’est pourquoi, aujourd’hui, sur les moyens de travail, il y a à faire, il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup d’efforts que la direction générale doit faire.

Aujourd’hui, on note une accalmie entre le syndicat et la direction générale, qu’est ce qui explique cette situation ?

Nous avons un climat social assez apaisé parce que nous sommes venus de loin. Des émeutes de l’électricité de 2011 à aujourd’hui, il y a eu un grand pas. Ceci est dû à des investissements assez importants du côté de l’Etat, à un esprit de sacrifice que les travailleurs de Senelec se sont engagés à faire parce qu’on ne peut pas se permettre de revendiquer alors que le produit que nous devons fournir à la population n’est pas des meilleurs. Donc à un moment donné, nous nous sommes concertés, on dit que, il va falloir reléguer les revendications au second plan, le temps de travailler et à produire une fourniture correcte au niveau des usagers. Ceci étant fait, la direction générale a compris que les travailleurs ont déjà fait des sacrifices et qu’aujourd’hui, notre mission première qui est de fournir une énergie en quantité et en qualité, a été assurée. Donc, il fallait penser et à voir comment motiver les travailleurs. Nous avons engagé avec la direction générale une série de rencontres au cours desquelles, nous avons posé nos préoccupations. Certaines ont été réglées mais d’autres ne l’ont pas été. Nous savons qu’aujourd’hui que pour préserver notre outil de travail, nous devons demander de manière raisonnable une augmentation de salaires et des avantages. C’est vrai  l’agent Senelec est très mal payé mais nous sommes en train de travailler en parfaite intelligence avec l’ouverture  de l’actuel directeur général, Papa Mademba Bitèye qui prête une oreille attentive à l’ensemble des travailleurs, à l’ensemble des organisations sociales de Senelec, ce qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes en phase avec la direction générale sur certains aspects. Ceci ne veut pas dire que le moment venu s’il y a changement aussi, nous, on va changer de méthodes de faire parce que le Syndicalisme d’aujourd’hui, c’est l’argument, c’est la force de l’argument mais on peut arriver à  utiliser l’argument de la force, faire des déroulés des plans d’action mais pour le moment, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Nous sommes en parfaite intelligence avec la direction générale. Nous sommes en parfaite intelligence avec Mme la ministre du pétrole et de l’énergie qui nous a reçu avant-hier et on a discuté sur beaucoup de questions, elle a montré vraiment qu’elle est dans des dispositions de travailler en parfaite collaboration avec nous, les partenaires sociaux que nous sommes et réunis autour de la  convergence syndicale des travailleurs de Senelec.

Quels sont les acquis du syndicat pour le bon être des travailleurs ?

Sur les acquis, on est en train de travailler avec la direction générale. Il y a eu une revalorisation des salaires ensuite aussi sur les primes aussi, on a eu à les revaloriser parce que nos primes étaient trop minimes, ensuite, il fallait instaurer la prime de risques électriques parce que vous savez les  agents de Senelec prennent beaucoup de risques avec la production de l’énergie avec le  transport, avec la distribution. Donc, nous sommes souvent exposés aux risques,  nous avons réussi à avoir une prime de risque électrique. Vraiment, on ne plaint pas, on a  des acquis et en parfaite intelligence. C’est vrai que la rémunération reste, il en en manque mais on a vraiment eu des acquis avec la direction générale de Senelec.

Pouvez-vous revenir sur les réalisations de la Senelec ?

Pour revenir sur les réalisations de Senelec, il faut noter que, il y a eu de gros investissements sur le plan de la production d’abord, Senelec a mis niveau ses centrales mais ensuite Senelec aussi s’en est ouvert aux APP, les producteurs indépendant. Et Senelec aussi, a travaillé à diversifier sa production. Aujourd’hui, nous avons une production solaire, une production éolienne, nous avons une production avec les centrales thermiques. Sur le plan des investissements aussi, des réalisations de Senelec, nous pouvons noter la modernisation du réseau de transport avec la boucle qui a été érigée récemment ensuite aussi le réseau de distribution a été amélioré, a été aussi mis à nouveau avec les nouvelles technologies. C’est au niveau du commercial que des efforts restent à faire pour la satisfaction  de la clientèle pour l’amélioration de  notre relation clientèle. Sur le plan social aussi, Senelec a fait beaucoup d’efforts parce que vous savez que pendant les évènements religieux, Senelec accompagne les pèlerins qu’ils soient musulmans ou chrétiens, qu’ils soient mourides, Tidiane ou ceux du Daka ou Niassène ou à l’appel des layènes. A chaque fois qu’un événement religieux se passe dans le pays, Senelec accompagne les foyers religieux. Ensuite, il faut note que Senelec a eu à initier depuis 2018 ce qu’on appelle le Woyofal social dans le cadre de l’accompagnement des populations vulnérables, si on trouve un ménage qui n’a pas  un abonnement en électricité et que ce ménage-là est un  ménage à faible revenu, Senelec prend en charge l’installation intérieure, Senelec prend en charge l’installation du compteur et Senelec accompagne le ménage ou bien le père de famille pour un an  en lui octroyant du crédit de consommation du crédit Woyofal. Ensuite dans le cadre de la responsabilité sociétale, Senelec vient de mettre en place la fondation Senelec qui va vraiment beaucoup œuvré sur le plan social. Donc sur le plan des réalisations vraiment, Senelec s’est beaucoup modernisé et a fait beaucoup d’investissement avec l’appui de l’Etat et également avec l’appui MCC, l’appui du fonds américain qui nous  a appuyés sur l’accès universel à l’électricité pour que les populations puissent avoir l’électricité.

Quelles sont les perspectives sur le plan social et sur la carrière des travailleurs ?

Le climat social est assez apaisé et si le climat social est assez apaisé, on peut s’attendre à  de bons résultats. C’est pourquoi, en son temps,  Senelec avait des déficits et que c’est l’Etat du Sénégal qui accompagnait Senelec mais depuis pratiquement environ une dizaine d’années, Senelec a commencé à sortir la tête de l’eau passant d’un bilan déficitaire à un bilan excédentaire. On a fait 1 milliard en 2015 ensuite, on est passé à 5 milliards, ensuite on  est passé à 7 milliards après 14 milliards, après 17 milliards de bénéfices, après on a fait 25 milliards. L’année dernière, on a fait 38 milliards, cette année aussi, nous sommes dans cet ordre. Ceci dit que Senelec était dans une pente ascendante du point de vue des résultats. Et ceci a été fait parce que les travailleurs sont super motivés du point de vue de leur conscience professionnelle du point de vue de leur position stratégique, du point de vue de la position stratégique de Senelec sur le pays. Maintenant, il reste que la motivation pécuniaire puisse accompagner tous ces efforts-là pour donner de meilleurs résultats. Sur le plan social, nous avons ce qu’on appelle le fonds de promotion économique et social dans lequel les travailleurs de Senelec cotisent chaque mois et que c’est ce fonds de  promotion économique et social qui va permettre à tout agent de Senelec de bénéficier d’un toit ensuite d’être accompagné par des prêts pour l’équipement en  biens mobiliers et en biens aussi immobiliers. Donc, voilà sur le plan social, il y a des avancées notoires que nous avons enregistrées et que nous nous engageons aussi à préserver tant que si bien que la direction générale nous prête une oreille forte et est engagée dans une perspective de résoudre les préoccupations des travailleurs.

Des agents s’étaient levés pour imposer un recrutement de la part de la direction? Qu’en est-il réellement ? Et comment cela s’est règle?

Les travailleurs qui s’étaient levés un jour pour imposer à Senelec de les embaucher. Nous, on soutient leur combat en réalité parce que c’est des sénégalais qui ont eu à faire leur formation professionnelle, qui ont  eu leur diplôme et qui ont pu accéder à Senelec. Malheureusement, ils n’ont pas de contrat en bonne et due forme mais ils travaillent  sous forme de prestation. Non seulement, ils ont  le niveau requis mais ils ont aussi acquis l’expérience et ils ont longtemps travaillé avec Senelec. Donc ces travailleurs-là, Senelec gagnerait à les embaucher, ils ont longtemps travaillé à Senelec, ils ont produit des biens pour Senelec mais aujourd’hui,  ils connaissent les rouages de Senelec, ils connaissent les techniques. Si Senelec ne les  recrute pas, demain, ils peuvent être d’éventuels fraudeurs sur le réseau et ça aussi ne contribue  pas à améliorer les performances de Senelec. C’est pourquoi, peut-être, ils ne peuvent pas tous être embauchés et en même temps mais Senelec peut établir un plan de  résorption pour les aider à intégrer  Senelec parce qu’ils ont le profile sur le plan de la  formation mais ils ont aussi du métier, ils ont une expérience qui les permet vraiment de pouvoir intégrer Senelec. Pour conclure mon propos, permettez-moi de rendre un vibrant hommage à tous ces travailleurs de Senelec, à tous ces travailleurs des sous-sections affiliées à savoir ASER, COMACEL, KOUNOUNE POWER, CONTOUR BLOBAL, TOBENE POWER et TECHNA, c’est des agents qui , au moment où les sénégalais sont chez eux en train de se reposer, en train de fêter la Korité, sont en train de  produire de l’électricité pour Senelec, sont en train d’assurer la continuité du service au niveau de leur poste de travail, ces agents-là,  nous devons leur rendre un hommage notamment ceux de Senelec, ceux de ASER, ceux de COMACEL, de Kounoune Power, de Techma, de Contour Global et de Tobène Power. Au moment où les sénégalais sont chez eux en train de se reposer, de fêter la  fête du travail, de fêter la Korité, ces honnêtes travailleurs sont sur le réseau, sont au niveau de la production, au niveau des centrales, sont au niveau du commercial pour assurer la  continuité du service et aujourd’hui si on est arrivé  à une stabilité de la  fourniture, c’est parce que tous ces acteurs-là ont fait preuve de sacrifice, c’est pourquoi, je voudrais leur rendre hommage à l’occasion de la  fête du travail pour leur dire bravo. Il y a d’autres chantiers qui nous attendent, retroussons  nous les manches et continuons à travailler. Ensuite, je voudrais remercier la clientèle de Senelec, les populations et les usagers pour certainement parfois,  bien que rare fois, mais parfois les désagréments qu’on leur cause, je voudrais à ce titre leur dire merci parce qu’aujourd’hui sans les clients de Senelec, ni Senelec, ni Tobène Power, ni Kounoune power, ni contour global, ni Aser, ni Comacel n’existerait pas. Donc, nous tenons à les remercier, à les encourager et à leur dire que nous sommes là investis d’un service public et nous sommes engagés plus que jamais à donner le meilleur de nous-mêmes.