Oragroup vient de décrocher une enveloppe de 20 millions d’euros d’un fonds d’investissement spécialisé. Le montant servira à appuyer les campagnes agricoles du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau, du Mali et du Niger.
20 millions d’euros, soit environ 13 milliards de Fcfa. C’est la somme que vient de décrocher Oragroup auprès du fonds d’investissement spécialisé Africa Agriculture and Trade Investment Fund (AATIF) et que la banque allouera au financement des campagnes agricoles du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée Bissau, du Mali et du Niger, indique le groupe bancaire dans un communiqué diffusé cet après-midi. Objectif : contribuer à répondre aux besoins du secteur agricole «dont les besoins annuels augmentent de façon continue à la faveur de la croissance économique et démographique».

«Ce financement confirme notre engagement auprès du secteur privé et de l’agriculture, qui sont deux leviers essentiels au développement de nos économies avec à la clé des créations de richesse et d’emplois», a déclaré Ferdinand Ngon Kemoum, directeur général d’Oragroup.

Une agriculture sous-régionale mi-figue mi-raisin
Globalement, la sous-région ouest-africaine a relativement bénéficié d’une bonne couverture pluviale cette année. C’est ainsi qu’en Côte d’Ivoire, les producteurs de cacao s’attendent à une récolte anticipée dès le mois de septembre prochain.

Au Burkina Faso où un cumul pluviométrique à tendance excédentaire a été récemment constaté pour l’année en cours, les autorités s’attendent à une bonne campagne agricole. A titre d’exemple, les prévisions affichent même une campagne céréalière estimée à 4 953 257 tonnes, soit une hausse de 21,91% par rapport à la précédente campagne et 11,77% comparée à la moyenne des cinq dernières campagnes.

Pour les autres pays, la situation est un peu plus complexe en raison de la faible pluviométrie. Au Mali, où les pluies venues avec du retard donnent désormais à espérer, les agriculteurs sont également confrontés à la faible disponibilité des engrais. L’Etat a déjà débloqué 15 milliards de Fcfa pour subventionner les engrais. Mais jusque-là, les besoins restent énormes, d’autant plus que lors de la précédente campagne, la mise de l’Etat atteignait les 20 milliards de Fcfa.
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