Dans le but d’accompagner le programme d’adaptation et d’atténuation mis en place par le gouvernement du Sénégal pour sauver la campagne agricole 2018-2019, qui pouvait être catastrophique avec la faible pluviométrie enregistrée dans certaines localités, une enveloppe de 7 milliards F CFA a été décaissée par l’État. Ce montant va permettre de distribuer gratuitement des semences et de subventionner des engrais pour les paysans et autres agriculteurs afin de sauver ce qui peut l’être.

Le gouvernement du Sénégal, dans le but de sauver la campagne agricole 2018-2019, a pris, à travers le ministère de l’Agriculture, toutes les dispositions nécessaires pour s’adapter convenablement aux changements climatiques qui bouleversent parfois le calendrier pluviométrique du pays. C’est ainsi qu’un programme d’adaptation et d’atténuation considéré comme un programme d’urgence a été mis sur pied par l’État sénégalais, après avoir eu les prévisions météo sur la pluviométrie.

Depuis cette prise de décision des agissements nécessaires ont été élaborés permettant de choisir la période optimale pour le déclencher. C’est ce qui est à l’origine du décaissement de ces 7 milliards F CFA, dans une base de calcul sûr, pour mettre en œuvre ce programme qui va venir en aide aux paysans et agriculteurs du Sénégal touchés par la baisse de la pluviométrie en leur fournissant gratuitement des semences et des engrais à moindre coûts. Ce plan s’articule autour de deux points qui concernent pour le premier de mettre l’accent sur des variétés à cycle court et le deuxième qui permet de mettre l’accent aussi sur des spéculations tolérantes aux stresses hydriques.

Ceci, a permis au gouvernement du Sénégal, à travers les services du ministère de l’Agriculture que dirige par Papa Abdoulaye Seck de retenir cinq spéculations à cycle court dont le niébé, le sésame, la pastèque, le manioc et le sorgho. « Nous devons faire de l’anticipation pour avoir de bonnes récoltes », a-t-il conseillé. Ce programme d’urgence doit être mis en œuvre en fonction des zones où un déficit a été constaté pour faire la répartition. Ce qui est à l’origine du choix des régions de Thiès, Dakar, Diourbel, Louga et Matam pour procéder à la distribution.
Le ministre de l’Agriculture, Papa Abdoulaye Seck a profité de cette assemblée pour décliner les ambitions de ce projet : « Ce programme nous permettra là où il y a des dégâts de les réparer ». Mais aussi, il concerne également deux départements de la région de Tambacounda et un de Kaffrine mal servis par la pluviométrie. « Ces spéculations seront distribuées en tenant compte des conditions agro-écologiques de chaque zone », a-t-il fait part. Avant de préciser : « Nous n’allons pas les mettre toutes en même temps dans une zone déterminée. Mais, on va choisir dans chaque zone les semences à retenir ». Ce qui va permettre, selon lui, d’être sûr que la probabilité de réussite va être élevée. Papa Abdoulaye présidait hier une réunion avec les organisations paysannes, les acteurs, les techniciens et les experts en ce domaine pour leur présenter ce plan d’adaptation et d’atténuation dont il est attendu une valeur brute de production dans l’ordre des 150 milliards F CFA. « Nous pensons qu’avec ce programme d’adaptation et le bon comportement constaté dans la plupart des zones de productions au Sénégal, nous pourrons avoir une bonne campagne agricole pour que l’agriculture continue de jouer un rôle pivot, dans le renforcement de notre économie nationale », a-t-il prédit.