En marge de la Conférence inaugurale de la deuxième édition des journées des économistes du Sénégal (Jes 2021) qui est  organisée par l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) et l’université Alioune Diop de Bambey (Uadb), ce jeudi 22 avril 2021,  Pr Moustapha Kassé, doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Ucad, a plaidé pour un secteur privé national fort.

Pour la conférence inaugurale en ligne,  le Professeur Moustapha Kassé, a abordé   le Thème : « Mondialisation, Croissance, Développement et Émergence: le Sénégal à la recherche d’un système économique performant et d’un système politique démocratique, mélange du dit, du mal dit et du pas dit ».

« Le secteur privé doit être considéré, on ne peut pas ignorer le secteur privé. Il doit y avoir un binôme actif entre l’Etat et le secteur privé à condition que l’Etat fasse ce qu’il peut mieux faire et que le secteur privé fasse le reste mais avec un contrôle systématique. Le patriotisme économique doit être important et nous devons mettre en avant notre secteur privé, nous devons l’appuyer pour être un Etat fort, stratège et constitué un binôme capable de régler et de résoudre les problèmes le plus important », a souligné Pr Moustapha Kassé au cours de son intervention.

D’après le doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Ucad,  la science économique aujourd’hui, doit prendre une place importante dans la vie de notre société.

« Nous devons travailler à la création d’une communauté scientifique économique, qui regroupe non seulement les académiciens mais également les acteurs, les professionnels de la science économique. Il faut penser nos problèmes avec nos propres têtes pour trouver nos solutions, c’est ça l’essentiel. Qu’est-ce qui nous empêche de bâtir un système économique performant et compétitif ? Qu’est-ce qui nous empêche d’avoir un système politique démocratique ? », dixit Pr Kassé.

Le conférencier estime que le plus important ce n’est pas de trouver les solutions mais c’est de bien poser les problèmes.

« Si on veut donner à l’émergence un sens économique, il faudrait montrer son articulation avec  l’économie du développement », dira-t-il.

Quant au Professeur. Mahi Diaw, recteur de l’Ucad, il avance : « L’objectif de cette édition est de créer un cadre fructueux d’échanges et de discussions entre chercheurs et les professionnels de l’économie venant des horizons divers. Il s’agira à travers les plénières et de sessions, de s’interroger et d’échanger sur la croissance, la crise, l’emploi, la résilience, les mutations économiques dans le contexte de ma covid-19 ».

Pr. Moussa Lô, coordonnateur de l’Uvs  a tenu à souligner : « Tous les secteurs ont été impactés par cette pandémie. Nos organisations, nos pays ont fait montre d’une grande capacité de résilience durant cette crise de la Covid-19 qui était imprévue. Et comme cela ressort dans toutes les analyses relatives à la Covid-19, nos sociétés vont se réinventer et l’Afrique particulièrement ses économistes, ont leurs mots à dire. C’est pourquoi ce colloque vient à son heure et ses conclusions seront d’une importance capitale pour la suite ».

Selon M. Lô, tout le monde s’accorde qu’il y aura dans les prochaines  décennies certainement d’autres crises, peut-être de la même nature encore beaucoup plus importantes, qui risquent d’impacter le monde.