D’après un communiqué, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO dévoilent le palmarès du 12ème Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science. Ce Prix régional récompense chaque année vingt chercheuses pour l’excellence académique de leurs travaux. Issues de 17 pays, ces 15 doctorantes et 5 post-doctorantes primées en 2021 incarnent par leur parcours et leur sujet de recherche, toute la diversité́ et le potentiel de la science africaine d’aujourd’hui et de demain.

LES FEMMES SCIENTIFIQUES AFRICAINES, ACTRICES CLÉS DU DÉVELOPPEMENT DU CONTINENT 

Le Jury du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2021, présidé́ par le Pr Aggrey Ambali, Directeur de la coopération technique et du financement des programmes au sein de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), a sélectionné́ les 20 Jeunes Talents parmi près de 440 candidatures. Pour la première fois depuis l’existence du prix, des Jeunes Talents originaires de l’Eswatini (ex-Swaziland) et du Gabon figurent dans le palmarès de cette année.

Une fois de plus, les Jeunes Talents de cette année, démontrent que les femmes scientifiques africaines sont un atout décisif pour le développement du continent. Portées par leur engagement, elles s’illustrent dans leur domaine avec excellence : de la chimie à la virologie en passant par la biologie, la neurologie ou encore la physique nucléaire. À travers leurs recherches, elles contribuent à l’amélioration significative des conditions de vie de millions de personnes à travers l’Afrique et le monde.

Lors d’une cérémonie de remise du Prix Jeunes Talents organisée le 25 novembre à Kigali, au Rwanda, elles ont été célébrées devant un public venu de tout le continent africain, parmi lequel figuraient des représentants du monde scientifique et des pouvoirs publics des intellectuels, leaders d’opinion, et des organisations promouvant l’égalité des genres. Parmi les personnalités présentes, Mme la Ministre de l’Éducation du Rwanda, Dr. Valentine Uwamariya, Mme la Ministre de l’Innovation du Rwanda, Paola Ingabire, Son Excellence Mr l’Ambassadeur de France au Rwanda, Antoine Anfre, et Mr le Directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est, Prof. Hubert Gijzen.

Ces jeunes femmes ont aussi en commun une détermination exemplaire que les obstacles qu’elles rencontrent ne peuvent altérer. Certaines de ces difficultés sont inhérentes au monde de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne, comme le manque de moyens financiers et techniques pour mener à bien des recherches. D’autres sont spécifiques au fait même d’être une femme : attendus sociaux rendant particulièrement difficile l’équilibre entre la vie professionnelle et le rôle d’épouse ou de mère. Ou encore, manque de rôles-modèles, et parfois les réticences de certains directeurs de recherche à employer des femmes. Résultat : la recherche mondiale fait encore aujourd’hui trop peu de place aux femmes : seulement 33 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. Et la part des femmes africaines parmi les chercheurs mondiaux est, elle, de 2,6 %.

« Aujourd’hui, plus que jamais, le monde a besoin de science, et la science a besoin des femmes, et cela est particulièrement vrai pour l’Afrique subsaharienne. Pourquoi se priver de tels talents, alors que la science et l’innovation sont des leviers de croissance indispensables au continent ? », déclare Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal.

LE PALMARÈS DU PRIX JEUNES TALENTS AFRIQUE SUBSAHARIENNE 2021

Ces 20 Jeunes Talents 2021 rejoignent les 3 900 chercheuses, doctorantes et post-doctorantes, qui ont été accompagnées et distinguées dans plus de 110 pays à travers le monde, par le programme Pour les Femmes et la Science depuis sa création en 1998. Dans le cadre de ce prix régional, les jeunes chercheuses ont reçu un soutien financier les aidant à poursuivre leurs travaux de recherche (dotation de 10 000 € pour les doctorantes et de 15 000 € pour les post-doctorantes). Elles ont aussi bénéficié d’une formation d’excellence (management, négociation, prise de parole en public…) qui vise à leur donner plus de moyens de briser le plafond de verre, ainsi que d’une campagne de visibilité presse et digitale afin de mettre en lumière leurs profils et d’inspirer de futures générations de chercheuses.

« Nous avons besoin de modèles pour les femmes et jeunes filles scientifiques, et nous devons mettre en lumière le travail scientifique essentiel effectué par des femmes scientifiques dans le monde. Notre objectif est de changer les tendances discriminatoires dont elles sont victimes, avec urgence et ensemble ! », Indique Shamila Nair-Bedouelle, Sous-Directrice générale pour les Sciences exactes et naturelles à l’UNESCO.

 Propos du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne

Depuis la création du programme régional Pour les Femmes et la Science Afrique subsaharienne en 2010, L’Oréal et l’UNESCO ont mis en lumière 161 femmes scientifiques exceptionnelles, dont 13 Lauréates du Prix international Pour les Femmes et la Science et 134 Jeunes talents, doctorantes et post-doctorantes. Depuis 2019, l’Afrique du Sud dispose par ailleurs d’un programme spécifique, qui soutient chaque année 7 jeunes chercheuses (5 doctorantes et 2 post- doctorantes).

À propos de la Fondation L’Oréal

La Fondation L’Oréal s’engage aux côtés des femmes pour leur permettre d’exprimer leur potentiel, reprendre la main sur leur destin et avoir un impact positif sur la société, à travers trois domaines d’intervention : la recherche scientifique, la beauté inclusive, et le changement climatique. Depuis 1998, le programme L’Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science a pour vocation d’accélérer les carrières des femmes scientifiques et de lutter contre les obstacles qu’elles rencontrent, pour qu’elles puissent contribuer à la résolution des grands défis de notre temps. En 23 ans, le programme a soutenu plus de 3 900 chercheuses originaires de plus de 110 pays. Il valorise l’excellence scientifique et cherche à inspirer les jeunes femmes pour les encourager à s’engager dans des cursus scientifiques. Convaincue que la beauté contribue au processus de reconstruction de soi, la Fondation L’Oréal accompagne des femmes fragilisées à améliorer leur estime d’elles-mêmes en leur donnant accès à des soins de beauté et bien-être gratuits. Elle favorise également l’accès à l’emploi de femmes vulnérables à travers des formations d’excellence aux métiers de la beauté. En moyenne, environ 16 000 personnes par an bénéficient de ces soins beauté et de bien-être, et plus de 18 000 personnes ont pu participer à des formations dédiées, depuis le début du programme. Les femmes, enfin, sont victimes d’inégalités et de discriminations de genre persistantes, accélérées par le changement climatique. Alors même qu’elles sont les premières affectées par les conséquences du réchauffement, elles sont sous-représentées dans les instances de décisions. Le programme Femmes et Climat de la Fondation L’Oréal soutient notamment les femmes porteuses de projets répondant à l’urgence climatique, et sensibilise à l’importance de solutions qui prennent en compte l’intersectionnalité des problématiques de genre et de climat.

À propos de l’UNESCO

Depuis sa création en 1945, l’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, s’emploie à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, fondé sur le respect de valeurs communes. La mission de l’UNESCO est de contribuer à l’édification de la paix, à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel grâce à ses compétences uniques en matière d’éducation, de science, de culture, de communication et d’information. L’Organisation s’est fixé deux priorités globales : l’Afrique et l’égalité entre les sexes. L’UNESCO est la seule agence spécialisée des Nations Unies dotée d’un mandat spécifique dans le domaine des sciences, symbolisé par le « S » de son acronyme. À travers ses programmes relatifs aux sciences, l’UNESCO contribue à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable des Nations Unies, aide les pays en développement à renforcer leurs capacités scientifiques et technologiques. Elle soutient également les États membres dans leurs efforts pour développer des politiques publiques efficaces intégrant les systèmes de connaissances locaux et autochtones. L’UNESCO encourage la recherche scientifique et l’expertise dans les pays en développement. L’Organisation pilote plusieurs programmes intergouvernementaux portant sur la gestion durable de l’eau douce et des ressources océaniques et terrestres, la préservation de la biodiversité et le recours à la science pour lutter contre le changement climatique et la réduction des risques de catastrophes. Avec ses bureaux nationaux et régionaux répartis sur tous les continents, l’UNESCO soutient la coopération scientifique internationale et travaille avec de nombreux partenaires aux niveaux mondial, régional et national. Grâce à ses partenaires, l’Organisation peut s’appuyer sur des ressources, un savoir-faire et des compétences pour promouvoir ses idéaux et ses valeurs et renforcer l’impact et la visibilité de son action dans tous ses domaines de compétence.